Afrique : La BAD lance un partenariat pour développer les carburants d’aviation durables

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La Banque africaine de développement (BAD) et le groupe japonais JGC Corporation ont conclu un partenariat stratégique visant à faire de l'Afrique un acteur clé dans la production et l'adoption de carburants d'aviation durables (SAF). Signée en marge de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD9) à Yokohama, cette lettre d'intention marque une étape décisive dans les efforts de décarbonisation du secteur aérien sur le continent.

L'accord fixe un cadre de coopération qui inclut la réalisation d'études de faisabilité, le partage de connaissances et l'exploration de possibilités de cofinancement. La BAD s'engage à faciliter le dialogue avec les autorités publiques et les parties prenantes de l'aviation africaine, tout en identifiant les projets porteurs et les mécanismes financiers adaptés. De son côté, JGC Corporation évaluera la demande potentielle en SAF, testera la viabilité technique et explorera l'adaptation de ses technologies aux ressources et infrastructures locales.

Pour le vice-président de la BAD chargé du secteur privé, de l'infrastructure et de l'industrialisation, Solomon Quaynor, cette collaboration devrait permettre de réduire l'empreinte carbone de l'aviation africaine tout en renforçant sa compétitivité à long terme. Il estime que l'Afrique a l'opportunité de se positionner comme pionnière dans ce domaine émergent, en profitant de ses atouts en matière de ressources renouvelables et de dynamisme industriel.

Shoji Yamada, président de JGC Corporation, souligne quant à lui la volonté de son groupe de mettre son expertise en ingénierie et en solutions énergétiques durables au service du continent. Selon lui, cette initiative contribuera non seulement aux objectifs climatiques, mais aussi à la croissance économique et à l'innovation locale.

Les carburants d'aviation durables, issus notamment d'huiles végétales, de déchets organiques ou de carbone capturé, apparaissent aujourd'hui comme l'une des réponses les plus prometteuses pour limiter l'impact environnemental du transport aérien. Pour l'Afrique, leur développement représente autant une opportunité écologique qu'économique, susceptible d'attirer des investissements internationaux et de créer de nouvelles filières industrielles.

Fanuelle YAO

La Rédaction

Publié le 03/10/25 11:39

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