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Sur une tendance haussière depuis 2016, les envois de fonds des migrants à destination du continent ont atteint un niveau record de 82,8 milliards de dollars en 2018, en hausse de 7% par rapport à 2017, selon le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques.
Ce montant est largement supérieur aux investissements directs étrangers (IDE) dont a bénéficié l'Afrique en 2018, bien que ceux-ci soient ressortis en croissance de 10,9% à 45,9 milliards de dollars.
Cette situation s'explique par une augmentation des migrations (qui ont presque doublé entre 2000 et 2019), associée à la reprise de la croissance mondiale en 2017 et 2018.
Représentant 44% de la migration internationale du continent vers les pays à haut revenu, 5 pays africains à savoir, l'Egypte, le Nigéria, le Maroc, le Ghana et le Kenya ; sont les plus gros bénéficiaires en réceptionnant 76,2% des transferts de fonds en 2018, une véritable bouffée d'oxygène pour l'ensemble de ces économies.
Source : Statistiques de la BAD
A titre d'illustration, les envois de fonds représentent plus de 10% du PIB au Lesotho, en Gambie, au Cap Vert, au Libéria, aux Comores et en Égypte.
En ligne avec ces évolutions, l'ensemble des apports extérieurs à l'Afrique composés des investissements de portefeuilles et de l'Aide publique au développement, outre les IDE et les envois de fonds ; se sont établis à 205,7 milliards de dollars en 2018.
Augmentation des IDE et des envois de fonds
Source : Statistiques de la BAD
Dr Ange Ponou
Publié le 31/01/20 16:00
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