Assurances : La CIMA maintient l’exigence de 3 milliards FCFA de capital d’ici fin mai

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3 milliards FCFA de fonds propres d'ici le mois de mai prochain. C'est le deadline que fixe la CIMA, le gendarme des compagnies d'Assurance des pays de la zone Francs CFA pour se conformer à la nouvelle réglementation en matière de fonds propres. Au cours d'un panel organisée ce 18 février à l'ouverture de la 43ème assemblée générale de la FANAF (fédération des sociétés d'assurance de droit national africain), à Tunis, la CIMA (conférence interafricaine des marchés d'assurance qui regroupe 14 pays de la zone Franc CFA) a tiré la sonnette d'alarme.

C'est en effet en 2016 que l'institution avait été décidé de relever le niveau du capital social des compagnies de la zone de 1 à 5 milliards FCFA d'ici mai 2021. Mais avant ce délai, un objectif intermédiaire de 3 milliards FCFA devait être atteint d'ici le 31 de mai 2019, soit dans un peu plus de trois mois.

Depuis, 20 compagnies avaient réussi à porter leur capital social à 3 milliards FCFA en fin d'année. Et de nombreuses auraient réussis à emboiter le pas ces dernières semaines selon Issofa NChare, secrétaire générale de la CIMA qui a estimé le nombre total à 50% des 180 compagnies actives dans la zone. Ce dernier a même annoncé, en guise d'avertissement, des mesures de représailles à l'encontre des sociétés non à jour à compter du second semestre 2019.

Devant les grincements de dents prévisibles pour la plupart des assureurs de la zone, le cabinet FINACTU a exhorté, dans une tribune la semaine dernière, ces sociétés à embrasser cette perspective afin de garantir leur viabilité à long terme. Dans un marché limité qui compte 180 compagnies, il y a ce que Finactu qualifie d' "excès d'acteurs excessivement petits". Avec moins de 3% de la population qui a accès aux produits d'assurances dans l'espace, une pléthore d'acteurs qui se livre une concurrence "autodestructrice" finit par poser in fine la question de la rentabilité et donc de l'avenir dans le secteur.

L'émiettement du marché tire en effet les offres à la baisse qui en conséquence impactent négativement la qualité des services avec des engagements pas ou de moins en moins tenus dans le délai. Et il y a également le frein aux investissements vitaux dans les innovations technologiques qui sont, de l'avis des experts, l'avenir du marché des assurances.

Le compte à rebours a donc commencé pour les assureurs de la zone CIMA et il faut s'attendre à des opérations de cessions d'actifs et d'ouvertures de capital parfois redoutées pour les fondateurs de ces sociétés. L'horizon s'annonce donc bien mouvementé pour le secteur dans les prochaines semaines.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 19/02/19 08:59

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