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Au Cameroun, la junior minière australienne Canyon Resources a décroché la licence d'exploitation du gisement de bauxite de Minim-Martap, dans la partie septentrionale du pays. Le sésame signé le 2 septembre par le président camerounais Paul Biya a été remis à la compagnie 11 jours plus tard dans le cadre d'une cérémonie officielle.
"Grace à la délivrance de la convention minière et de la licence, Canyon Resources et sa filiale Camalco SA sont autorisées à extraire et à exporter de la bauxite et de l'alumine à Minim-Martap", s'est réjoui la société dans un communiqué. La licence octroyée à une durée de vie de 20 ans avec la possibilité de renouveler pour plusieurs périodes n'excédant pas 10 ans chacune. Les travaux de développement du gisement doivent commencer dans un délai de 2 ans, pour un début de production projeté à 2030. Une fois la mine construite, elle devrait produire en moyenne 6,4 millions de tonnes de minerai par an.
Pour exploiter cet actif, Canyon Resources s'est par ailleurs engagé à réaliser un investissement total de 5 milliards de dollars (environ 3 000 milliards FCFA), a indiqué le ministre camerounais des Mines, Fuh Calistus Gentry, durant la période d'exploitation du gisement. En termes de retombées, l'État camerounais qui détient déjà 10% de Camalco percevra 5% de la production annuelle dans le cadre d'un contrat de partage. 1% de la valeur du minerai produit devrait également être allouée au fonds de développement du secteur minier ; une proportion similaire pour le compte spécial pour le développement des capacités locales et 7 milliards FCFA/an pour le fonds de restauration du site. La société va également mettre 10% de son capital à la disposition des ressortissants camerounais.
Selon les dernières estimations réalisées par Canyon et publiées sur son site web, le gisement de Minim Martap détiendrait des réserves prouvées de 108,91 millions de tonnes de minerais contenant en moyenne 51,1% d'alumine et 2% de silice.
Précisons qu'il s'agit du 3e permis minier que le Cameroun délivre en l'espace de 2 ans, preuve que le pays est résolument engagé dans la monétisation de son sous-sol alors que les recettes pétrolières piquent du nez. Malgré son immense potentiel, l'exploitation minière artisanale n'est assurée que par le secteur artisanal et les recettes générées représentent moins de 1% du PIB.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 16/09/24 16:47
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