Le projet de loi de finances 2026 présente une orientation marquée vers la relance des investissements publics au Congo. Sur un total de 558,6 milliards FCFA prévus, l'État entend financer 306,5 milliards sur ses ressources internes, soit plus de la moitié du portefeuille d'investissement. Cette montée en puissance des financements domestiques traduit la volonté affichée des autorités de réduire la dépendance aux bailleurs extérieurs et de mieux maîtriser la conduite des projets structurants.
Parallèlement, 252,1 milliards FCFA proviendront des ressources externes, confirmant que les partenaires techniques et financiers restent essentiels dans la stratégie d'investissement du pays. Cette combinaison de financements traduit un arbitrage entre souveraineté budgétaire et nécessité d'accéder à des ressources concessionnelles pour maintenir le rythme des infrastructures. Dans un contexte de consolidation fiscale, l'équilibre reste délicat.
Le budget 2026 affiche par ailleurs un excédent global de 280,3 milliards FCFA, porté en grande partie par la performance des recettes pétrolières et para-pétrolières. Si cet excédent offre un certain répit aux finances publiques, il met aussi en lumière la vulnérabilité de l'économie congolaise face aux fluctuations du marché pétrolier. Hors pétrole, le solde primaire demeure déficitaire, révélant la nécessité de renforcer les recettes fiscales non pétrolières.
Enfin, le service de la dette, évalué à 193,1 milliards FCFA, reste un poste important du budget, mais il est désormais pris en charge dans le cadre d'une gestion plus rigoureuse des finances publiques. Cette approche permet de dégager des marges pour les investissements et les projets structurants, tout en consolidant la crédibilité du pays auprès des partenaires financiers. L'accent mis sur les ressources internes et la discipline budgétaire offre ainsi des perspectives positives pour la stabilité et la soutenabilité du budget à moyen terme.
Idrissa DIAKITE
La Rédaction
Publié le 13/12/25 12:51