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En 2022, les pays de la zone CEMAC (Guinée Équatoriale, Tchad, Cameroun, Congo, Gabon RCA) ne sont pas parvenus à attirer autant de capitaux internationaux que l'année d'avant. Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) à destination de cette région sont en effet passés de 4,190 milliards de dollars en 2021 à 3,599 milliards de dollars 12 mois plus tard, soit une baisse d'environ 15% selon les données de la CNUCED.
Les tensions entre la Chine et la Etats-Unis, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, les prix élevés des denrées alimentaires et la montée des taux d'intérêt dans le monde, sans oublier les problèmes de surendettement, sont autant de facteurs qui ont fait fléchir l'investissement mondial dans ces pays et même partout en Afrique. C'est en tout cas ce que révèle le rapport annuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publié au début du mois de juillet.
Selon le rapport, les IDE à l'échelle mondiale ont diminué de 12 % en 2022, à 1 300 milliards de dollars. Ils ont chuté de 37 % dans les économies développées, que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord. Stables en Asie, ils ont reculé de 44 % en Afrique.
" De plus, le financement des projets internationaux et les fusions et acquisitions transfrontalières ont été particulièrement affectées par le resserrement des conditions de financement, l'augmentation des taux d'intérêts et l'incertitude des marchés des capitaux " peut-on lire.
Dans la CEMAC, la baisse du flux des IDE entrants a été principalement drivée par le Gabon. Le pays d'Ali Bongo reste l'un des plus attractifs pour les investisseurs dans la région même si en 2022 il n'a capté que 1,1 milliard de dollars d'investissements contre 1,5 milliard un an plus tôt. Le Tchad (604 million contre 705 millions en 2021), le Cameroun (889 millions contre 964 millions en 2021), et la Guinée Equatoriale (459 millions contre millions en 2021) ont enregistré une baisse moins importante de leurs IDE à la période sous revue. Tandis qu'au Congo, le flux d'IDE est resté stable à 532 millions de dollars. En RCA, où les flux sont les plus faibles de la zone, ceux-ci se sont inscrits en hausse, à 24 millions.
Ces nouveaux investissements internationaux portent le stock total d'IDE de la région à 82 milliards de dollars.
Le Congo à lui seul pèse plus 2/5ème de ce montant en raison d'importants investissements réalisés ces dernières années dans les champs de pétrole offshore. Son stock estimé à 34 milliards $, suivi du Gabon (16,5 milliards $), de la Guinée équatoriale (15,8 Milliards $), du Tchad (8,3 Milliards $), du Cameroun (6,4 Milliards $), et de la République Centrafricaine (715 millions de dollars).
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 28/07/23 16:21
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