Congo : Eni veut porter la capacité de production de gaz à 4,5 milliards m3/an

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La République du Congo va entrer dans le cercle restreint des exportateurs de GNL, Gaz naturel liquéfié. En effet, le projet Congo LNG, vitrine du partenariat énergétique entre Eni et Brazzaville annonce de bonnes perspectives. L'entreprise italienne a confirmé au chef de l'Etat congolais Denis Sassou Nguesso lors d'une audience ce 15 juillet, l'achèvement de la première phase du projet, permettant déjà l'exportation d'un milliard de mètres cubes de GNL par an. Une avancée majeure pour le pays, qui intègre désormais le cercle des nations exportatrices de GNL. La phase 2, prévue pour le dernier trimestre 2025, portera cette capacité à 4,5 milliards de mètres cubes par an, propulsant le Congo au rang d'acteur énergétique clé sur la scène internationale, tout en consolidant la sécurité énergétique nationale.

Autre levier d'innovation présenté par Eni, le développement de huiles végétales destinées au bioraffinage, dans le cadre d'une stratégie de transition énergétique dite ‘'juste''. Le premier agri-hub, déjà opérationnel avec une capacité de 30 000 tonnes par an, marque le passage à une phase industrielle. Ce projet est doublement vertueux. Il contribue en fait, à la production de carburants alternatifs tout en générant des opportunités pour l'agriculture locale, dans le respect des normes européennes les plus strictes sur la durabilité.

Côté infrastructures, Claudio Descalzi, PDG du géant italien pétro-gazier, a également annoncé le lancement des travaux de reconstruction de la ligne électrique de 220 kV reliant Pointe-Noire à Brazzaville, accompagnée de neuf postes de transformation. Un chantier structurant pour renforcer la fiabilité du réseau haute tension entre la capitale politique et le poumon économique du pays.

Eni ne se limite pas à l'exploitation énergétique. Le PDG a détaillé les initiatives sociales phares du groupe, notamment dans le cadre de sa politique de "transition juste". Ce sont plus de 60 000 foyers de cuisson améliorés qui ont été distribués depuis 2024, touchant plus de 300 000 personnes dans les grandes agglomérations. Le projet intégré Hinda a impacté 25 000 bénéficiaires dans les zones rurales, grâce à des actions concrètes dans l'éducation, la santé, l'eau, l'énergie et l'agriculture. Des programmes de soutien à l'enseignement supérieur et à la formation professionnelle, pour renforcer les compétences locales. Le projet pêcheurs à Pointe-Noire, qui accompagne les communautés côtières dans l'amélioration de la chaîne de valeur des produits halieutiques.

Une coopération stratégique au long cours

Présente au Congo depuis plus d'un demi-siècle, Eni est aujourd'hui le principal acteur du développement gazier du pays, alimentant notamment la centrale électrique du Congo, qui fournit 70% de l'électricité nationale. A travers ces nombreux projets, la société italienne ancre son action dans une logique de co-développement avec les autorités congolaises, en parfaite cohérence avec le Plan national de développement (PND) et les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

Narcisse Angan

Publié le 21/07/25 13:56

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