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La balance des paiements ivoirienne est redevenue excédentaire en 2018, selon les derniers chiffres publiés par la BCEAO, après deux années consécutives de déficit (2017 et 2016). Passons en revue les différentes composantes de ce solde.
Tout d'abord, les transactions courantes de la Côte d'Ivoire avec le reste du monde sont ressorties déficitaires de 1 153,9 milliards FCFA (1,76 milliard d'euros) en 2018, en aggravation de 544,7 milliards FCFA par rapport à 2017.
Cette accentuation du déficit est imputable à la persistance des soldes négatifs des services et des revenus (-2 517,6 milliards FCFA), conjuguée à la sensible baisse de 30,4% à 60,2 milliards FCFA (91,77 millions d'euros) de l'excédent commercial des biens, en lien avec le repli de 4,1% des exportations et la hausse de 6,4% des importations.
A l'opposé, le compte capital a affiché un excédent de 84,7 milliards FCFA (129,12 millions d'euros), en repli de 24,24% par rapport à 2017, expliqué par la contraction des transactions au titre des transferts de capital.
Ainsi, en considérant l'évolution du compte des transactions courantes et du compte capital, il en résulte un besoin de financement de l'économie ivoirienne de 1 069,2 milliards FCFA (1,63 milliard d'euros) en 2018, plus important qu'en 2017.
Ce besoin de financement a été entièrement comblé grâce à une entrée nette de capitaux au titre des investissements directs étrangers (IDE), des investissements de portefeuille, notamment l'émission en mars 2018 d'eurobonds de 1 115,1 milliards FCFA (1,7 milliard d'euros) par l'Etat ivoirien, et des autres investissements.
En conséquence, le solde de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 284,6 milliards FCFA en 2018, après les déficits de 3,6 milliards FCFA (5,5 millions d'euros) en 2017 et 53,1 milliards FCFA (80,95 millions d'euros) en 2016.
Voir aussi - BCEAO : L'excédent de la balance des paiements de l'Union dope le niveau des réserves de change en 2018
Toutefois, ce financement repose principalement sur des capitaux étrangers générateurs de dettes.
Dr Ange Ponou
Publié le 09/01/20 10:29
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