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La société Olheol Industries, spécialisée dans la fabrication d'huile alimentaire et d'aliments de bétail, est menacée de fermeture à cause d'un déficit d'approvisionnement en graines de coton.
Une situation d'autant plus incompréhensible qui a amené Sékou Keita, le directeur général d'Olheol Industries à pointer du doigt une organisation de la filière faite pour décourager les initiatives locales ; surtout dans un contexte où les pouvoirs publics font de la transformation locale leur cheval de bataille.
Mis ainsi sur le banc des accusés, la réponse des autorités ivoiriennes est venue par la voix de Frédéric Komenan, directeur général de l'activité industrielle au ministère en charge du Commerce et de l'Industrie. Interrogé par Rfi, ce dernier a soutenu qu'il appartient et en dernier ressort à Olheol de trouver un accord avec les producteurs de coton.
Une réponse bien trop simpliste qui n'ouvre en réalité aucune perspective de solution du moins à court terme.
Approché par le confrère, François Touré, le président de l'Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d'Ivoire, a indiqué que la société n'offrait pas des tarifs d'achat suffisamment attractifs pour inciter à vendre localement.
Entre temps l'usine Olheol tourne au ralenti et c'est la survie de tout un pan de l'industrie locale du coton qui est menacé. Déjà 600 licenciements sont enregistrés à Olheol et la saignée pourrait encore se poursuivre.
Il faut dire que l'entreprise qui a repris les actifs de Trituraf en 2009 avait investi 10 milliards FCFA avec comme contrepartie, l'engagement des autorités ivoiriennes à garantir son approvisionnement en matière première.
Après la fermeture de Gonfreville et d'Utexi, puis dernièrement de l'usine de Filtisac à Bouaké, c'est finalement une bonne partie de l'industrie qui est en voie de disparition.
Dr Ange Ponou
Publié le 16/04/19 18:26
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