Guinée-Bissau : Le FMI note un ralentissement de la croissance et préconise des mesures correctives

ISIN : BRVMC0000000 - Ticker : BRVMC

L'économie bissau-guinéenne a réussi à se relancer en 2021 (6,4%) après le choc lié à la pandémie de la Covid-19 (1,5% en 2020). Toutefois, le contexte économique et politique complexe et la hausse de l'inflation dans le pays ont impacté négativement la croissance qui a ralenti en 2022.

La croissance de l'économie de la Guinée-Bissau a enregistré un ralentissement à 3,5% en 2022. L'information émane d'un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié ce mardi 30 mai.

Cette évolution de l'économie représente un recul de 2,2 points par rapport au taux de croissance enregistré en 2021 (6,4%). En outre, l'inflation a grimpé dans le pays, passant de 3,3% en 2021 à 7,9% en 2022. Afin d'assurer la viabilité de la dette tout en soutenant la reprise économique, et améliorer la gouvernance pour soutenir une croissance inclusive, l'Etat s'est engagé dès janvier 2023 dans un programme économique soutenu par le FMI.

"Dans le contexte d'un environnement économique et politique complexe, l'examen s'est concentré sur l'évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme. Les résultats ont été satisfaisants, en particulier en ce qui concerne les réformes structurelles", a indiqué Jose Gijon, chef d'une mission de l'institution qui a séjourné dans le pays.

Dans le cadre de ce programme, le gouvernement bissau-guinéen devrait bénéficier, après validation du Conseil d'administration du FMI, de 3,16 millions de dollars. Ce décaissement portera le soutien financier total du FMI dans le cadre du programme à environ 9,48 millions de dollars. Ce programme, qui est en réalité un accord de trente-six mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), porte sur un montant d'environ 38,4 millions de dollars.

De plus, l'institution monétaire préconise des mesures correctives supplémentaires décisives doivent être prises pour améliorer l'équilibre budgétaire et réduire progressivement la dette publique. Le Fonds recommande aussi un soutien financier supplémentaire de la part de la communauté internationale, sous forme de dons et de prêts concessionnels, qui reste essentiel pour la bonne mise en œuvre de son programme.

Notons toutefois que le FMI prévoit une accélération de la croissance à environ 5% au cours des quatre prochaines années.

Jean-Marc Gogbeu

Publié le 30/05/23 18:21

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

ACTUALITES RELATIVES
08/05/2025 Le sukuk, ce ‘’burger au tofu’’ qui séduit de plus en plus l’économie mondiale
08/05/2025 Afreximbank accorde 15 millions d’euros à la Banque postale du Congo pour soutenir les PME
08/05/2025 Côte d'Ivoire : La production de noix de cajou révisée à la hausse à 1,3 million de tonnes
08/05/2025 RDC : KoBold Metals prévoit d’investir plus d’un milliard USD pour relancer le gisement de lithium de Manono
08/05/2025 L’UEMOA réduit son déficit budgétaire de 11% à plus de 6 850 milliards FCFA en 2024
08/05/2025 Côte d’Ivoire : 46 milliards FCFA pour dynamiser la chaîne de valeur du manioc
08/05/2025 Sidi Ould Tah, candidat à la présidence de la BAD : ‘’Nous avons une opportunité de faire de la BAD un outil fédérateur des forces économiques du continent et une force de négociation à l'échelle internationale’’
07/05/2025 UMOA-Titres : Le Burkina réussit une levée de 32 milliards FCFA sur le marché des titres publics