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La Banque africaine de développement (BAD) et l'Inter-American Development Bank (IADB, Banque interaméricaine de développement) ont conclu un accord d'échange d'exposition, un mécanisme de partage de risques entre institutions financières, d'un montant de 3,2 milliards de dollars. Ce nouvel engagement vient renouveler un précédent accord conclu entre les deux entités en 2015. L'annonce a été faite ce 28 avril à Washington, en marge des réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
Cet outil financier permet aux deux banques de diversifier les risques associés à leurs portefeuilles de prêts souverains, sans modifier les relations avec les pays emprunteurs. En partageant une partie de leurs expositions respectives, la BAD et l'IADB renforcent leur solidité financière et libèrent des marges de manœuvre pour accorder davantage de financements dans leurs zones d'intervention. Il s'agit du quatrième accord de ce type pour la BAD, qui poursuit sa stratégie d'innovation afin de préserver une base de capital robuste tout en élargissant sa capacité d'action.
La BAD avait déjà conclu des opérations similaires avec d'autres banques multilatérales de développement comme la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et la Banque asiatique de développement. Pour son président, Akinwumi Adesina, cette démarche témoigne d'une approche anticipative et responsable de la gestion des capitaux et des risques.
Le président de l'IADB, Ilan Goldfajn, a quant à lui rappelé le succès du premier accord signé il y a dix ans avec la BAD. Selon lui, cette nouvelle transaction renforce non seulement la résilience et la solvabilité des deux banques, mais constitue également une opportunité directe pour améliorer les conditions de vie des populations en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique. Une approche qu'il qualifie de ‘'gagnant-gagnant'' pour tous les partenaires.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 29/04/25 11:13
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