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Les denrées alimentaires ne devraient pas être à l'origine de l'inflation mondiale en 2024 et 2025, contrairement à ce qui s'est passé en 2022. Telle est la principale conclusion du rapport intitulé ‘'Perspectives de l'alimentation'', publié le 13 juin dernier par la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
Selon ce rapport qui est une publication semestrielle de l'organisme onusien, les disponibilités de la plupart des principaux produits alimentaires au niveau mondial devraient être suffisantes en 2024-2025, bien que des phénomènes météorologiques extrêmes, une accentuation des tensions géopolitiques, des changements soudains de politiques et d'autres facteurs risquent de rompre le délicat équilibre entre l'offre et la demande mondiales et de se répercuter sur les prix et sur la sécurité alimentaire mondiale.
Ainsi, la production mondiale de riz et de graines oléagineuses devrait battre des records, tandis que la production de blé et de maïs baisserait de manière modérée.
En conséquence, les dépenses mondiales relatives aux importations de produits alimentaires devraient dépasser les 2 000 milliards de dollars en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 2,5% par rapport à l'année précédente, en raison d'une croissance économique mondiale régulière, associée à une baisse des prix des denrées alimentaires.
Par ailleurs, le marché mondial de l'engrais, fortement perturbé par la guerre en Ukraine en 2022, observera également une stabilité des prix au cours des 6 prochains mois. A titre d'illustration, les prix des engrais en avril 2024, calculés sur la base d'un assortiment des prix de l'azote, du phosphore et du potassium, ont atteint en moyenne 327 USD par tonne, contre 815 USD en avril 2022, soit une chute de 60%, selon les chiffres de la FAO.
Dr Ange Ponou
Publié le 16/06/24 10:53
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