Mali : Une levée de fonds réussie de 44 milliards FCFA sur le marché des titres publics de l’UMOA

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Le Mali a une nouvelle fois démontré sa capacité à mobiliser des ressources sur les marchés régionaux, après ses deux précédentes opérations consécutives réussies (11 et 25 juin derniers). En effet, le pays a clôturé avec succès une opération de levée de fonds de 43,99 milliards FCFA (environ 67 millions d'euros), ce 9 juillet, sur le marché des titres publics de l'UMOA. Cette émission, qui combinait Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT), visait initialement une mobilisation de 40 milliards FCFA.

Opération bien accueillie par les investisseurs

La souscription a été un véritable succès avec une demande globale ayant atteint 61,33 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 153,33 %, témoignant de l'intérêt soutenu des investisseurs régionaux. Les autorités maliennes ont toutefois opté pour une mobilisation ciblée de 43,99 milliards FCFA, représentant un taux d'absorption de 71,74 %, en ligne avec une gestion prudente de la dette publique.

Dans le détail, l'opération s'est articulée autour d'un instrument à court terme (BAT) et quatre à moyen et long terme (OAT). Pour le BAT, ce sont 17,3 milliards FCFA levés, avec un taux marginal de 8,3% et un rendement moyen pondéré de 9,03%. Concernant les OAT, la maturité 3 ans n'a attiré que 7,26 milliards FCFA, pour un prix marginal de 9 200 FCFA et un rendement moyen pondéré de 9,33%. Celle de 5 ans a validé 7,93 milliards FCFA, pour un prix marginal de 9 300 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,95%. Les deux autres maturités, à savoir 7 et 10 ans, ont retenu respectivement 7,09 et 4,38 milliards FCFA, avec des prix marginaux de 9 000 et 9 300 FCFA, ainsi que des rendements moyens pondérés de 8,04% et 7,59%.

Ces résultats montrent une nette préférence des investisseurs pour les maturités très courtes, dans un contexte de prudence accrue face aux incertitudes macroéconomiques régionales et internationales. Fait notable, près de la moitié des souscriptions proviennent du Mali, soit 48,44% (21,31 milliards FCFA). L'autre moitié restante se partage entre la Côte d'Ivoire (13,32 milliards FCFA), le Sénégal (3,5 milliards FCFA), le Bénin (3,34 milliards FCFA), et le Togo (2,5 milliards FCFA).

En diversifiant les instruments d'emprunt et en s'appuyant sur des maturités adaptées aux attentes du marché, Bamako se positionne sur une bonne stratégie de gestion active de sa dette.

Narcisse Angan

Publié le 11/07/25 16:42

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