Le Burkina Faso se dote d’une usine de traitement des résidus miniers détenue à 40% par l’État

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Au Burkina Faso, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce 23 janvier à l'inauguration de la toute première usine de traitement de résidus miniers du pays. Érigée dans la zone industrielle de Kossodo, à l'est de la capitale Ouagadougou, cette unité permettra au troisième plus gros producteur d'or d'Afrique d'avoir un contrôle total sur les déchets issues de l'industrie minière, a déclaré à la presse Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, le directeur général de Golden Hand, la société qui exploite l'usine et qui est détenue à 40% par l'État burkinabé.

"Les machines ont été entièrement construites ici. Je peux affirmer sans crainte de contradiction que le Burkina Faso est le deuxième pays d'Afrique à développer cette technologie", a déclaré le capitaine Traoré. Vantant cette "révolution burkinabé", le patron de la transition a invité les autres pays africains à "migrer vers le Burkina Faso avec les résidus miniers parce que nous avons la technologie pour les traiter".

Selon la presse locale, Golden Hand aurait même déjà décroché son premier contrat. Celui-ci aurait été passé avec Semafo, la filiale locale du canadien Endeavour Mining, et porterait sur 392 tonnes de résidus, de type charbon fin, qui lui permettraient de récupérer plus de 160 kg d'or.

Le lancement de cette unité est conforme aux objectifs d'industrialisation de la filière aurifère au Burkina Faso tels que voulus par les autorités de transition. En novembre le pays lançait les travaux de construction de sa première raffinerie d'or, bâtie sur 5 hectares et dotée d'une capacité de production annuelle de 150 tonnes d'or pur à 99,99 %, soit environ 400 kg par jour. Les premiers lingots d'or devraient sortir de cette usine à partir d'octobre 2024, générant 1 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects, selon les autorités.

Voir aussi: Le Burkina Faso lance la construction de sa première raffinerie d'or

En industrialisant le secteur, Ouagadougou espère également engranger plus de ressources pour soutenir ses projets de développement. Selon les données de l'Initiative pour la transparence dans les industries minières extractives (ITIE), le secteur minier a contribué à 14,3% aux recettes de l'État burkinabé en 2021.


Cédrick JIONGO

La Rédaction

Publié le 24/01/24 13:07

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