Le Ghana table sur 24 milliards USD de recettes publiques pour relancer son économie en 2026

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Le gouvernement ghanéen ambitionne de mobiliser 268,1 milliards de cédis (24,4 milliards USD) en 2026, marquant une progression de 18,3% par rapport aux revenus de l'année en cours. Cette projection budgétaire ambitieuse, dévoilée par le ministre des Finances Cassiel Ato Forson, s'inscrit dans une stratégie baptisée "Réinitialisation pour la Croissance, l'Emploi et la Transformation Économique".

L'essentiel de ces ressources proviendra de la fiscalité intérieure non pétrolière, attendue à 216,1 milliards de cédis (19,7 milliards USD), tandis que les hydrocarbures devraient rapporter 13,6 milliards (1,2 milliards USD) et les revenus non fiscaux 20,9 milliards cedis (1,9 milliards USD). Les partenaires au développement contribueront modestement avec 3,1 milliards de subventions, représentant à peine 1,1% de l'enveloppe globale.

Cette mobilisation vise à augmenter les ressources du pays en mettant en place des mesures pour limiter les pertes fiscales. Un audit récent a révélé un scandale impliquant l'utilisation frauduleuse des formulaires de déclaration d'importation, permettant des transferts illicites de devises et une sous-évaluation systématique des marchandises importées.

Ces pratiques auraient privé l'État de quelque 11 milliards de cédis. Pour récupérer ces sommes, l'Autorité des Revenus du Ghana créera une unité spéciale de recouvrement. Le gouvernement mise également sur des ajustements de la TVA, notamment son abolition sur l'exploration minière et son maintien à taux zéro sur les textiles locaux jusqu'en 2028 pour protéger l'industrie manufacturière nationale.

Face à ces rentrées attendues, l'exécutif prévoit des dépenses de 302,5 milliards de cédis, soit 18,9% du produit intérieur brut. Cette enveloppe financera notamment une hausse de 9% des salaires des fonctionnaires, portant la masse salariale à 90,8 milliards, ainsi qu'un vaste programme d'infrastructures doté de 30 milliards dans le cadre du "Big Push". Le secteur énergétique bénéficiera d'une attention particulière avec 15,2 milliards dédiés à la résorption des déficits et 4,8 milliards pour régler les arriérés dus aux producteurs indépendants d'électricité. L'écart entre recettes et dépenses générera un déficit budgétaire de 34,4 milliards de cédis sur base d'engagement, équivalant à 2,2% du PIB, conforme aux engagements pris auprès du Fonds monétaire international pour préserver la soutenabilité de la dette publique.

 

La Rédaction

Publié le 14/11/25 15:42

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