Le Mali et la Russie scellent un pacte stratégique autour du nucléaire et de l’or

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En recevant le colonel Assimi Goïta au Kremlin, Vladimir Poutine scelle une nouvelle étape du rapprochement russo-malien. Énergie nucléaire, raffinerie d'or, logistique ou ressources naturelles : les deux pays multiplient les accords dans des secteurs clés. 

Le président russe Vladimir Poutine a accueilli, lundi 17 juin, au Kremlin le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, pour un entretien de deux heures qualifiées de " fructueux " par les médias d'État russes, cités par Reuters. Une rencontre stratégique pour le Mali, qui continue de diversifier ses partenariats internationaux. Et un signal clair pour la Russie, qui cherche à affermir son influence en Afrique de l'Ouest, en misant sur une coopération bilatérale ciblée.

" Il existe de bons domaines de coopération future : l'exploration géologique, le développement des ressources naturelles, l'énergie, la logistique et les domaines humanitaires ", a déclaré Vladimir Poutine dans un communiqué diffusé par le Kremlin. Malgré un volume d'échanges encore qualifié de " modeste ", le président russe a salué une dynamique " en nette progression " dans les relations bilatérales. 

Un partenariat énergétique renforcé autour du nucléaire civil 

Parmi les accords signés à Moscou, figure un protocole de coopération dans le secteur de l'énergie nucléaire, présenté comme l'un des volets les plus sensibles et stratégiques du partenariat. Il s'agit d'un pas supplémentaire vers la réalisation d'un projet de centrale nucléaire de faible puissance de conception russe, déjà évoqué dans les précédents échanges entre les deux pays. 

Ce type d'infrastructure, compact et modulable, est destiné à alimenter en énergie les zones isolées et à sécuriser les besoins électriques des régions minières. Une perspective qui prend tout son sens au Mali, dont l'économie dépend largement de l'extraction aurifère. 

L'or malien, levier d'indépendance économique 

Autre symbole fort de cette coopération renforcée : le soutien russe à la construction d'une raffinerie d'or sur le sol malien, chantier lancé début juin 2025. Dans un pays qui figure parmi les premiers producteurs africains du précieux métal, mais qui ne dispose toujours pas d'une infrastructure de raffinage certifiée à l'échelle internationale, ce projet pourrait transformer la chaîne de valeur aurifère. 

Pour Assimi Goïta, cet équipement marque une étape cruciale vers une souveraineté accrue sur les ressources nationales, jusqu'ici fortement dépendante des circuits d'exportation bruts. Le président de transition malien l'a affirmé sans détour : cette raffinerie permettra au Mali de " mieux contrôler " son or et de réduire sa dépendance aux acteurs étrangers.

La Rédaction

Publié le 23/06/25 17:48

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