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Dans quelques jours, du 19 au 20 mars, s'ouvre à Casablanca, au Maroc, la première édition de "Sukuk Africa", une rencontre internationale qui va se pencher sur les problématiques du marché de capitaux islamiques. Un marché vu comme une source de levées de fonds complémentaires viables pour le continent avec l'attrait de ressources en provenance des pays du Golfe.
Organisé par Finéopolis Institute, membre du groupe IFAAS, et Kramer Levin, un cabinet d'avocats américain, la conférence, qui se tiendra autour du thème "Les Sukuk levier du développement économique de l'Afrique", va rassembler des acteurs régionaux et internationaux du secteur financier intéressé d'une filière de la finance islamique qui émerge timidement sur le continent.
Les experts estiment en effet que l'Afrique ne représente que 1,5% du marché mondial de la finance islamique et seulement 0,5% des émissions mondiale de Sukuk, les obligations islamiques.
Qu'en est-il de la zone UEMOA ?
Dans la zone UEMOA, plusieurs Etats tentent de se convertir à la finance islamique avec, depuis 2014, l'émission de 1,2 milliard d'euros de Sukuk levés sur le marché international par le Sénégal, le Togo et la Côte d'Ivoire. Le Mali, le dernier pays en date de la région à s'y intéresser, avait émis 150 milliards FCFA d'obligations islamiques en février 2018.
Au niveau bancaire, la région enregistre également quelques avancées avec des établissements bancaires dédiés comme la BIS, la banque islamique du Sénégal ou encore la BIN, la banque islamique du Niger. Le groupe Coris Bank International a, lui, mis en place des branches islamiques au sein de ses filiales au Sénégal, au Mali, en Côte d'Ivoire et au Bénin.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 12/03/19 19:39
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