Mali : L’État lance la construction de la deuxième raffinerie d’or

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"L'or du Mali doit briller pour les Maliens", a déclaré, ce lundi 16 juin, le président de la transition, le général Assimi Goïta, à l'occasion de la pose de la première pierre de SOROMA-SA, la deuxième raffinerie d'or du pays et la première à capitaux publique. Implantée à Sénou, non loin de l'aéroport international de Bamako, cette infrastructure stratégique est réalisée en partenariat avec la société russe Yadran et ambitionne de transformer en profondeur de l'or, première ressource d'exportation du Mali.

Dans le détail, l'infrastructure sera érigée sur une superficie de cinq hectares et sa construction devrait s'achever dans un délai de deux ans. Dotée d'une capacité annuelle de 200 tonnes, elle produira de l'or raffiné à 99,5 % de pureté, conforme aux standards de la London Bullion Market Association (LBMA).

Detenue à 62 % par l'État malien, contre 38 % pour son partenaire russe Yadran, la raffinerie, une fois opérationnelle, permettra au Mali d'accéder directement aux marchés internationaux, de limiter les exportations d'or brut et d'accroître ses recettes fiscales, estimées à près de 950 millions de dollars par an. Ce projet s'inscrit dans le cadre du nouveau code minier adopté en 2023, qui impose un raffinage local et renforce la participation de l'État dans les projets miniers.

Contrairement à Marena Gold, une raffinerie à capitaux marocains et maliens inaugurée en 2015 à Bamako, SOROMA-SA est la première raffinerie publique du Mali, conçue comme un véritable levier de souveraineté économique. Par ce projet, l'État souhaite mieux contrôler la production d'or, renforcer la traçabilité y compris celle de l'or artisanal et répondre aux attentes formulées lors des Assises nationales de la refondation.

Ce mouvement s'inscrit dans une tendance continentale. Comme le Burkina Faso, la Guinée ou encore la Tanzanie, le Mali cherche à reprendre la main sur ses ressources naturelles, longtemps dominées par des intérêts étrangers. Plusieurs contrats miniers ont été renégociés, et les tensions avec certaines multinationales comme Barrick Gold se sont accentuées.

La Rédaction

Publié le 17/06/25 16:30

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