L'exécution du budget 2020 au Mali a été soldée par un déficit de 84,16 milliards FCFA au premier trimestre 2020, contre un excédent de 80,02 milliards FCFA au premier trimestre 2019, soit une détérioration de 205,18%.
Cette évolution traduit une forte augmentation des dépenses publiques (+22,64% à 408,49 milliards FCFA) par rapport aux recettes budgétaires qui ont chuté de 21,49% à 324,32 milliards FCFA sur la période.
Cette contre-performance des finances publiques maliennes est essentiellement expliquée par une moindre mobilisation des recettes fiscales (-19,15% à 320,91 milliards FCFA), en raison de la pandémie de la Covid-19 qui a causé par ailleurs un accroissement des besoins.
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C'est ainsi que les dépenses courantes ont progressé de 19,42% à 299,8 milliards FCFA à fin mars 2020, tirées par les acquisitions de biens et services (+56,33% à 98,7 milliards FCFA), les transferts et subventions (+48,79% à 85,47 milliards FCFA), les charges liées à la dette publique (+11,63% à 2,87 milliards FCFA), en dépit d'une baisse de 11,57% à 112,2 milliards FCFA des dépenses de personnel.
En rajoutant au déficit budgétaire de 84,16 milliards FCFA, les charges de trésorerie estimées à 26,73 milliards FCFA et composées essentiellement des remboursements des produits des emprunts ; le besoin de financement du Mali au premier trimestre ressort à 110,89 milliards FCFA.
Pour faire face à ce besoin, des ressources de trésorerie ont été majoritairement mobilisées sur le marché financier régional à hauteur de 65,38 milliards FCFA.
Il en résulte donc un déficit de financement de 45,52 milliards FCFA pour le Mali au premier trimestre 2020.
Dr Ange Ponou
Publié le 31/08/20 10:56