Mali : Un mandat d'arrêt lancé contre le PDG de Barrick Gold

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Plus rien ne va entre le géant aurifère canadien Barrick Gold, active sur le complexe minier de Loulo-Gounkoto et la junte au pouvoir au Mali. En effet, la tension est montée d'un cran depuis ce 2 décembre, lorsque les autorités maliennes ont émis un mandat d'arrêt contre Mark Bristow, le PDG de Barrick Gold. Ce dirigeant sud-africain est accusé par Bamako de ‘'blanchiment d'argent et de violation de la réglementation financière'', selon des informations relayées par Reuters ce 5 décembre.

Le gouvernement malien, qui réclame à la compagnie 500 millions de dollars, soit 305,6 milliards FCFA, d'impôts impayés, l'accuse de ‘'non-respect'' des termes d'un accord conclu fin septembre. Cet accord visant à résoudre les contentieux financiers, avait conduit Barrick à effectuer un paiement initial de 85 millions de dollars.

Voir aussi - Mali : Barrick Gold envisage un accord sur l'application du nouveau code minier avant fin 2024

Nonobstant, en octobre dernier, le Mali qui a déclaré le non-respect de cet arrangement, a procédé à une nouvelle vague d'arrestations de cadres de l'entreprise le mois dernier. Ces employés sont actuellement ‘'détenus en attente de leur procès'', selon Barrick, sans précision sur les chefs d'accusation. Ce différend s'inscrit dans une série de mesures du gouvernement malien pour récupérer des sommes jugées dues auprès des compagnies minières qui opèrent sur son sol.

Soulignons qu'en novembre dernier, Terence Holohan, PDG de Resolute Mining, une entreprise australienne exploitant la mine d'or de Syama au Mail, avait également été détenu pendant une dizaine de jours, avec deux autres cadres de l'entreprise, sur fond de désaccord fiscal, avant la conclusion d'un accord prévoyant le versement de 160 millions de dollars au Mali.

Voir aussi - Mali : Resolute Mining va verser 100 milliards FCFA pour solder un litige financier

Il faut signaler que la déclaration de la quantité de minerais produits assortie du paiement des impôts a été toujours l'objet d'incompréhension entre certains Etats, notamment ceux de l'AES, et les sociétés minières. Pour résoudre cette équation, le Burkina Faso a pris la décision depuis le 19 avril 2024 par la signature d'un protocole d'accord avec les onze sociétés minières opérant sur son territoire, pour le suivi et contrôle de tout le processus de l'extraction minière et la transformation industrielle par ses représentants. Il s'agit notamment de la coulée, du pesages et du colisage.

Narcisse Angan

Publié le 06/12/24 13:32

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