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Resolute Mining, compagnie minière australienne, active sur la mine d'or de Syama au Sud du Mali, annonce dans un communiqué publié ce 18 novembre, qu'elle allait verser 160 millions de dollars, soit 99,6 milliards FCFA, aux autorités de Bamako, pour obtenir la libération de son PDG, Terence Holohan, ainsi que deux autres cadres de l'entreprise, détenus depuis dix jours par la junte, sur fond de désaccord fiscal.
Dans le détail, la société minière canadienne a déclaré qu'elle verserait dans un premier temps au gouvernement malien 80 millions de dollars prélevés sur ses ‘'réserves de trésorerie existantes'' et qu'elle effectuerait un autre versement de 80 millions de dollars dans les ‘'mois à venir''.
L'accord trouvé règle tous les litiges en cours avec le gouvernement, ‘'y compris ceux relatifs aux impôts, aux droits de douanes et à la gestion de comptes offshore'', précise le communiqué. Le groupe ‘'travaille maintenant avec le gouvernement sur les étapes procédurales restantes pour la libération des trois employés'', ajoute la compagnie. Pour l'heure, aucune information n'a été donnée quant à la date à laquelle Terence Holohan et ses collègues pourraient être remis en liberté.
Voir aussi - Mali : Adoption d'un nouveau code minier pour renforcer les intérêts de l'État
Il convient de rappeler que Terence Holohan et deux de ses collaborateurs expatriés avaient été interpellés dans la soirée du 9 novembre dans un hôtel de Bamako, et placés en garde à vue à la brigade du pôle économique, pour un ‘'litige financier avec les autorités maliennes''. La société note dans son communiqué que ‘'les opérations sur le site se poursuivent normalement et n'ont pas été affectées". Resolute Mining détient une participation de 80 % dans le projet de la mine d'or de Syama, tandis que le gouvernement malien retient le reste.
La junte militaire à Bamako a réformé en profondeur son code minier l'année dernière, contraignant les exploitants étrangers à renégocier les termes de leur contrat. L'un des points forts au niveau du nouveau code minier en vigueur est la part des nationaux dans le capital qui est passé de 20 à 35% (30% pour l'Etat et 5% pour le privé malien).
Les dirigeants maliens à travers ce nouveau code minier portent l'ambition d'assurer au pays une répartition convenable des revenus de l'exploitation minière, dominée par les multinationales.
C'est la seconde fois en quelques mois que des cadres de compagnies minières étrangères sont détenus au Mali. Quatre employés de la compagnie canadienne Barrick Gold, également en litige avec les autorités maliennes, avaient été détenus plusieurs jours à la fin du mois de septembre, puis relâchés. La multinationale canadienne a expliqué avoir versé en octobre dernier 50 milliards FCFA (environ 76 millions d'euros) dans le cadre d'un accord avec les autorités maliennes.
Narcisse Angan
Publié le 18/11/24 16:58
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