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C'est un chantier attendu depuis plusieurs décennies qui prend forme avec le démarrage "irréversible" des travaux du barrage hydroélectrique de Kandadji, sur le fleuve Niger, dans le sud du pays à la frontière avec le Mali. Ce 26 mars, le président nigérien Issoufou Mahamadou a procédé au lancement du projet, un important chantier qui va fournir 130 MW d'électricité au pays.
D'un coût de 740 milliards FCFA soit 1,2 milliard d'euros, cette infrastructure majeure, en plus de booster l'offre électrique du pays de 55%, aura un impact considérable sur le coût de son alimentation en énergie. « Dans certaines régions du Niger, nous avons le kilowattheure fioul à 200 francs CFA. Le barrage de Kandadji nous donnera un kilowattheure à 20 francs CFA. Donc ce sera de l'énergie à faible coût. C'est vraiment un projet qui doit soutenir la croissance économique du Niger », s'est exclamé Issoufou Mahamadou.
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Mais au-delà, les retombées sont par ailleurs toutes aussi importantes. En effet, avec sa retenue d'eau de 1 569 km3, le barrage de Kandadji permettra d'assurer l'approvisionnement en eau de l'agglomération de Niamey, à 180 km du site, mais aussi d'aménager 45 000 hectares de terres arables, une grande aubaine pour ce pays agricole qui souffre de la rigueur de son climat.
Le chantier, financé par des institutions financières comme la Banque mondiale, la BAD, l'AFD, la BOAD et la BIDC entre autres, a été confié à la société chinoise CGGC (China Gezhouba Group Company).
Il faut noter qu'environ 58 000 personnes seront déplacées dans le cadre de ce projet.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 27/03/19 16:45