À compter du 23 juillet 2024, le carburant sera servi à la pompe au Niger à 499 FCFA pour le super 91 (essence) et à 618 FCFA pour le gasoil, selon un communiqué du gouvernement. Le prix de l'essence connaît ainsi une réduction de 7,6% ou 41 FCFA, contre une baisse de 50 FCFA pour le prix du litre du gasoil.
Cette mesure vise à préserver le pouvoir d'achat des ménages dans un pays où l'inflation est ressorti à un niveau alarmant de 13% en mai 2024, traduisant un contexte d'hyperinflation dans le pays alors que le second taux d'inflation le plus élevé de la zone UEMOA n'est qu'à 4,9%, correspondant à celui de la Côte d'Ivoire.
Même si cette mesure ne pourrait suffire à elle seule pour infléchir la courbe de l'inflation, elle pourrait contribuer à modérer les tensions inflationnistes qui demeurent pour le moins encore vives dans le pays.
Comparés aux prix pratiqués par les autres pays de l'UEMOA, on note que ceux désormais en vigueur au Niger sont les plus faibles. En d'autres termes, le prix du carburant à Niamey est le moins cher de la zone.
A titre d'illustration, les prix du carburant au Sénégal et en Côte d'Ivoire demeurent les plus onéreux dans l'Union, avec 990 FCFA et 875 FCFA pour l'essence, et 755 FCFA et 715 FCFA pour le gasoil. Au Mali et au Burkina Faso, le litre de l'essence est servi à 850 FCFA, contre 700 FCFA et 680 FCFA au Togo et Bénin.
Cette nouvelle mesure gouvernementale, prise à la veille de l'anniversaire de la prise de pouvoir par les militaires (26 juillet 2023), est salutaire au regard de l'augmentation du coût de la vie ces derniers mois et pourrait avoir des répercussions positives sur d'autres aspects de la vie quotidienne, selon l'économiste nigérien Ibrahim Adamou Louché.
Henri DONGO
La Rédaction
Publié le 24/07/24 10:33