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Les efforts du gouvernement du Niger pour mettre en œuvre des réformes afin de soutenir une croissance durable commencent à porter fruit. L'économie du pays rebondit et augure de belles perspectives, toutefois, des risques continuent de planer sur cette relance.
L'économie nigérienne a commencé à se redresser en 2022, et devrait rester sur une dynamique ascendante les années suivantes. C'est ce que révèle un rapport de la Banque mondiale publié ce lundi 19 juin.
En effet, en 2022, grâce à une hausse de la production agricole (27%), le pays a réussi à se remettre de deux années de croissance ‘‘terne''. Ainsi, la croissance est passée de 1,4% en 2021 à 11,5% en 2022. Pour 2023, l'institution prévoit un taux de 6,9%, et presque le double à l'horizon 2024 (12,5 %). Des performances qui seront portées par la production pétrolière.
“La campagne agricole favorable de 2022 a tiré la croissance économique, entraînant une augmentation de 7,5 % du revenu moyen par habitant. Cette hausse a fait diminuer le taux de pauvreté de 6,4 points de pourcentage entre 2021 et 2022, entraînant une réduction du nombre de pauvres. Ce taux devrait continuer à baisser pour s'établir à 45,2% en 2025“, explique la Banque.
Ce pronostic reste toutefois soumis à un degré élevé d'incertitude. La Banque mondiale estime que la situation sécuritaire et les chocs climatiques constituent des risques qui pourraient à l'avenir affecter la croissance. Comme recommandation, l'institution de Bretton Woods préconise la mise en place et en œuvre d'un fonds de stabilisation. Pour cela, les autorités nigériennes sont invitées à améliorer de toute urgence la gestion du secteur pétrolier et des recettes futures.
“Compte tenu des multiples incertitudes causées par diverses crises, dont le changement climatique, les priorités doivent être redéfinies et renforcées. Il faut notamment améliorer la mobilisation et la gestion des recettes publiques afin de tirer pleinement profit des possibilités de croissance et de progression du bien-être social, mais aussi renforcer la résilience aux chocs“, note Paolo Di Lorenzo, économiste senior à la Banque mondiale et coauteur du rapport.
Jean-Marc Gogbeu
Publié le 19/06/23 18:07
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