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Au Niger, une crise de carburant paralyse le pays. La lutte contre la contrebande et une production nationale insuffisante ont provoqué une chute drastique des stocks, perturbant l'approvisionnement en hydrocarbures et affectant l'ensemble de l'économie, d'après les médias locaux.
Selon Maâzou Oumani Aboubacar, directeur commercial de la SONIDEP, Société nigérienne du pétrole, deux facteurs majeurs expliquent cette crise. D'une part, la lutte contre la contrebande a drastiquement réduit l'entrée de carburant illégal en provenance du Nigéria, qui représentait jusqu'à 50 % du marché nigérien. D'autre part, la production de la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) ne parvient pas à couvrir la demande nationale. Actuellement, la SORAZ fournit entre 23 et 25 citernes de super à la SONIDEP chaque jour, alors que la consommation de la seule ville de Niamey oscille entre 25 et 26 citernes quotidiennes. Le besoin national est estimé entre 45 et 50 camions par jour, ce qui met en évidence un déficit structurel d'approvisionnement.
Voir aussi- Côte d'Ivoire : La consommation de carburant connaît une hausse de 8% au 1er semestre
La Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP), en charge de la distribution des produits pétroliers, tente de rassurer la population en affirmant que des mesures sont mises en place pour atténuer les effets de cette pénurie. Toutefois, les conséquences se font déjà lourdement sentir, notamment dans le secteur des transports, l'activité économique et la vie quotidienne des citoyens. De nombreuses stations-service sont à court de carburant, entraînant des files d'attente interminables et un ralentissement des déplacements.
Pour faire face à cette crise, la SONIDEP affirme disposer d'un stock important au port de Lomé, au Togo, mais son acheminement jusqu'au Niger est entravé par des difficultés logistiques et un long délai de transport. Face à cette situation critique, les forces armées nigériennes ont été mobilisées pour sécuriser et faciliter le transport des hydrocarbures vers le dépôt central de Sorey, à Niamey.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 10/03/25 17:20
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