En déplacement à Luanda dans le cadre du 7e Sommet UA-UE, le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a reçu en audience Dr Sidi Ould Tah, Président de la Banque africaine de développement (BAD). Au cours des échanges, Bassirou Diomaye Faye a rappelé le rôle stratégique de la BAD, considérée comme une institution africaine majeure, attendue sur des solutions innovantes et à fort effet catalytique pour relever les défis du financement des économies du continent.
Pour sa part, le Président de la BAD a exprimé sa pleine disponibilité, ainsi que celle de l'institution, à accompagner la mise en œuvre de l'agenda Sénégal 2050. La Banque africaine de développement s'est illustrée ces dernières années, en partenaire majeur du Sénégal, intervenant dans le financement de plusieurs projets.
Déjà le 8 mai 2025, dans le cadre de la deuxième phase du Projet d'appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales (PAVIE), l'institution bancaire a déjà 74 milliards FCFA. Le programme accompagné doit offrir aux jeunes et aux femmes des opportunités d'insertion professionnelle par la délivrance de formations certifiantes dans divers domaines, tels que l'hôtellerie, l'agriculture, les transports, l'artisanat, l'innovation et le numérique.
La Banque africaine du développement, dans le cadre de son partenariat avec le Sénégal est l'un des grands bailleurs du Train express régional, à travers un financement de 120 milliards FCFA dans la première phase du projet. Longue de 36 km, la ligne ferroviaire connecte la capitale à la ville nouvelle de Diamniadio, en pleine expansion.
L'institution intervient également dans le développement du secteur agricole au Sénégal. En décembre 2024, son Conseil d'administration a approuvé, un prêt de 55,33 millions d'euro au Sénégal pour la réalisation de la deuxième phase du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur.
L'objectif est d'augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus dans les régions ciblées par le projet à travers notamment la mobilisation des eaux de surface et souterraines.
Le projet prévoit notamment l'aménagement de 9 000 hectares, dont 1 950 hectares de terres salées, 450 hectares de périmètres maraîchers collectifs, la réhabilitation et le renforcement de 15 périmètres irrigués existants, ainsi que la mise en place de dix points d'eau pastoraux avec énergie solaire et de 20 kilomètres de réseaux d'alimentation en eau potable.
Mouhamadou Dieng
Publié le 24/11/25 13:02