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Au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko effectue ce vendredi 27 décembre 2024, sa Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. À cette occasion, il a décliné la nouvelle stratégie de l'État pour collecter davantage de recettes et compte avant tout sur la mobilisation des ressources domestiques.
Selon le Chef du Gouvernement, les régies financières feront tout pour atteindre dans deux ans un taux de pression fiscale de 20 % au minimum. " Aujourd'hui, nous sommes à un taux de pression fiscale d'un peu moins de 18 %, en deçà donc du ratio de 20 % fixé par le critère de convergence de l'UEMOA. Notre ambition est d'atteindre et de maintenir un taux de pression fiscale supérieur ou au moins égal à 20 % ", a-t-il déclaré.
À l'en croire, dans son plan, le Gouvernement va mettre les bouchées doubles pour juguler le phénomène incontrôlé des niches fiscales avec son corollaire mal ou sous-évalué de pertes de recettes. Ainsi, le pays procèdera à l'évaluation d'impact économique et social des avantages fiscaux au-delà des évaluations budgétaires habituelles. Car ces dépenses, évaluées sur la période 2019-2022, s'élèvent à 2.232 milliards de FCFA.
Toujours dans le cadre de la nouvelle politique fiscale, le Gouvernement va procéder au retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec un paradis fiscal et renégociera les clauses défavorables des conventions conclues avec des États à fiscalité normale, comme c'est le cas notamment des conventions de non-double imposition avec certains pays.
Le Gouvernement, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, va acter la réinstauration du dispositif de contrôle et de taxation des appels entrants supprimé en 2012. Cette taxation sur les appels entrants devrait permettre à l'État d'engranger des recettes parafiscales de l'ordre de 50 milliards de FCFA par année.
Mouhamadou Dieng
Publié le 27/12/24 16:10
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