UEMOA : La croissance devrait s’accélérer à 6,1% en 2022 puis 7,9% en 2023

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La reprise économique est effective dans l'UEMOA et devrait s'accélérer au cours des deux prochaines années selon les prévisions que vient de présenter le conseil des ministres de la zone réuni ce 18 mars. 

De 5,5% en 2021, la croissance du PIB réel est attendue à 6,1% en 2022 et devrait se hisser à 7,9% en 2023. Des projections qui viennent conforter la résilience des économies de la région après la parenthèse de la crise sanitaire qui a interrompu une dynamique portée par une croissance moyenne de 6% depuis 2012. En 2020, année de la crise de la Covid-19, le PIB réel avait enregistré une modeste hausse de 1,8%. 

Cette embellie reste toutefois marquée par une poussée inflationniste qui se montre persistante depuis la seconde moitié de 2021. En hausse annuelle de 3,4% au 3ème trimestre dernier, l'inflation s'est accrue à 5,0% au 4ème trimestre, même si elle est ressortie globalement à 3,6% fin 2021 (contre 2,1% en 2020). Et cette tendance haussière se maintient depuis le début d'année. Une situation imputable " essentiellement à la baisse de la production agricole locale, au renchérissement des produits alimentaires importés et aux difficultés d'approvisionnement des marchés, induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans certains pays ", note le conseil des ministres. 

''Renforcer la production locale''

Il ne faut toutefois par occulter le contexte international qui risque de peser sur la région, l'onde de choc de la crise russo-ukrainienne se faisant ressentir à plusieurs niveaux. C'est le cas des cours des produits pétroliers et alimentaires importés qui sont en hausse, ce qui risque d'affecter les ressources des Etats et affecter les conditions de vie des populations. 

Aussi, les Etats sont-ils exhortés à " accélérer les réformes afin de mobiliser davantage de ressources fiscales, d'assurer l'efficience des dépenses publiques " et à " prendre les mesures idoines pour renforcer les capacités locales de production et améliorer la disponibilité sur les marchés des produits de première nécessité ". 

Notons qu'au niveau des finances publiques, le déficit public global, " base engagements, dons compris ", s'est légèrement aggravé à 5,9% du PIB en 2021 contre 5,6% en 2020, une évolution expliquée par " l'accélération des investissements publics dans le cadre des plans de relance " mis en œuvre par les Etats afin de favoriser la reprise économique.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 22/03/22 19:24

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