Dans l'UEMOA, le dynamisme de l'activité économique perceptible à travers le taux de croissance réelle du PIB de 5,7% au 3ème trimestre 2023, en rythme annuel, cache bien souvent une triste réalité, celle du sous-emploi de la main-d'œuvre.
Ainsi, le taux de chômage de l'Union, appréhendé au sens du Bureau international du travail, est ressorti à 12,2% au 3ème trimestre 2023, contre 15,2% au trimestre précédent, soit un repli de 3 points de pourcentage (pdp), selon les données de la BCEAO.
"L'analyse selon le genre montre que le taux de chômage est de 15,2% chez les femmes, en baisse de 3,8 pdp par rapport au trimestre précédent. En revanche, chez les hommes, la baisse est ressortie moins prononcée à 2,4 pdp situant le taux à 9,8%", détaille le rapport de la Banque centrale.
Par ailleurs, "l'analyse selon l'âge montre que le taux de chômage est en baisse au niveau des trois tranches d'âge retenues. L'évolution la plus importante est notée chez les populations âgées de 15-24 ans, où le taux de chômage s'est situé à 21,7%, en baisse de 7,2 pdp comparé au trimestre passé. Pour les personnes âgées entre 25-34 ans et 35-64 ans, le taux de chômage s'est replié respectivement de -2,3 pdp et -1,5 pdp pour ressortir à 19,1% et 8,3%", précise la BCEAO.
Malgré son niveau déjà élevé, le taux de chômage actuel ne donne pas une image précise de la réalité des personnes sans emploi sur le marché du travail régional, qui devraient en fait être plus nombreuses.
Parallèlement, la Banque centrale a procédé au calcul du taux d'occupation, défini comme la proportion de la population en âge de travailler et qui est employée, à l'effet d'avoir une meilleure lecture de ce phénomène qui fait partie des 4 objectifs fondamentaux de la politique économique conjoncturelle. Il s'est en effet établi à 48,7% au 3ème trimestre 2023, contre 45,9% le trimestre précédent, soit une hausse de 2,8 pdp.
Dr Ange Ponou
Publié le 09/02/24 13:56