Dans l'UMOA, le déficit de trésorerie des banques et établissements financiers qui est la différence entre leurs ressources et leurs emplois, s'est établi à 3 193,5 milliards FCFA à fin septembre 2020, contre 3 094,2 milliards FCFA à fin septembre 2019, soit une détérioration de 99,3 milliards FCFA en glissement annuel.
Cette accélération de la dégradation de la trésorerie des banques de l'Union traduit une augmentation plus importante des emplois (+4 966,67 milliards FCFA à 39 351 milliards FCFA) par rapport à celle des ressources (+4 867,4 milliards FCFA à 36 157,6 milliards FCFA), dans un contexte marqué par la crise sanitaire qui a induit un accroissement des besoins de financement, notamment des Etats avec l'instauration des plans de relance économique.
A titre d'illustration, l'encours du portefeuille des titres (placement, transaction et investissement) a fortement augmenté de +3 140 milliards FCFA (+31,4%) à fin septembre 2020.
Cet accroissement de l'acquisition des titres a entraîné, par ailleurs, un ralentissement des financements accordés au secteur privé dont l'encours n'a enregistré qu'une légère progression de +198,8 milliards FCFA (+0,9%) sur la période.
Soulignons que ce déficit de trésorerie a été comblé par le recours systématique des établissements de crédit aux concours monétaire de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Dr Ange Ponou
Publié le 22/02/21 16:32