UMOA-Titres : Le Burkina dépasse ses objectifs avec une levée de 49,5 milliards FCFA

ISIN : BRVMC0000000 - Ticker : BRVMC

Tout comme lors de sa précédente intervention du 10 septembre dernier, Ouagadougou a su convaincre les investisseurs du marché financier régional en réalisant, ce 24 septembre, une levée de fonds de 49,49 milliards FCFA (environ 75,4 millions d'euros), supérieure à son objectif initial

Le Trésor public burkinabè visait un objectif initial de 45 milliards FCFA via une émission simultanée de Bons et d'Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT). La demande des investisseurs a largement dépassé les attentes, atteignant 67,2 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 149,35%. Une dynamique qui illustre la confiance des marchés dans la capacité de l'État burkinabè à honorer ses engagements, malgré un environnement économique et sécuritaire se présentant comme un défi.

L'opération a porté sur un BAT d'une maturité de 364 jours, et trois tranches d'OAT à 3, 5 et 7 ans.
• Le BAT a permis de mobiliser 19,36 milliards FCFA, avec un taux marginal de 7,25% et un rendement moyen pondéré de 7,61%.
• Les OAT à 3 ans et 5 ans ont respectivement retenu 4,06 milliards FCFA et 10,42 milliards FCFA, avec des prix marginaux de 9 800 et 9 700 FCFA pour des rendements moyens de 6,76% et 6,93%.
• L'OAT de 7 ans a absorbé 15,64 milliards FCFA, avec un prix marginal fixé à 9 600 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,15%.
Ces conditions traduisent un arbitrage équilibré entre le coût du financement pour l'État et l'attrait des taux proposés pour les investisseurs.

Les souscriptions retenues proviennent de quatre pays membres de l'UMOA.
Le Burkina Faso s'est taillé la part du lion avec 26,36 milliards FCFA, suivi par le Sénégal (11,22 milliards FCFA), la Côte d'Ivoire (6,07 milliards FCFA) et le Bénin (5,75 milliards FCFA).

Avec un taux d'absorption de 73,65%, le Burkina Faso a fait preuve de prudence en sélectionnant les propositions jugées les plus avantageuses. Cette stratégie permet de contenir le coût de la dette tout en assurant la disponibilité de ressources pour le financement du budget national, notamment les projets d'investissement et le fonctionnement de l'administration.

Narcisse Angan

Publié le 27/09/25 09:45

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

ACTUALITES RELATIVES
27/09/2025 Nigeria : Bras de fer entre la raffinerie de Dangote et le syndicat pétrolier
27/09/2025 Mali : Le projet de budget 2026 table sur une hausse des recettes et un déficit en légère réduction
27/09/2025 Côte d’Ivoire : Le CEPICI ouvre la voie à de nouveaux investissements dans le Nord du pays
27/09/2025 Nigeria : La raffinerie de Dangote suspend ses ventes de carburant en naira
27/09/2025 Sénégal : Le taux de chômage recule de 2,6% au 2e trimestre 2025
26/09/2025 UEMOA : La production industrielle bondit de 12% en juin
26/09/2025 Cameroun : Le projet bauxite de Minim-Martap entre enjeux économiques et critiques