Vers une meilleure transparence des financements en Afrique de l’Ouest francophone

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À Abidjan, la Banque africaine de développement et l'Initiative internationale pour la transparence de l'aide ont réuni des représentants de six pays d'Afrique de l'Ouest francophone pour un atelier destiné à renforcer l'usage stratégique des données de développement. Pendant trois jours, soit du 03 au 5juin, les participants ont exploré les moyens d'intégrer ces données dans les politiques nationales afin d'améliorer la coordination de l'aide et la redevabilité des gouvernements.

Cette rencontre a permis de renforcer le dialogue entre États et partenaires techniques autour d'un objectif commun : rendre plus lisibles les flux d'aide, leur destination et leurs résultats. Des institutions telles que la Banque mondiale, la BOAD, l'AFD ou encore la Banque islamique de développement y ont pris part, réaffirmant leur engagement à publier des informations détaillées sur leurs interventions via la plateforme IITA.

La Banque africaine de développement s'est distinguée par son approche proactive en matière de transparence. Grâce à des outils comme MapAfrica, une plateforme interactive qui permet de visualiser plus de 5 700 projets à travers 17 600 sites, et son portail de données publiques, elle donne accès à des milliers de projets géolocalisés, alignés sur ses priorités stratégiques. Cette démarche lui a valu, à deux reprises, la première place du classement mondial de l'indice de transparence de l'aide.

Au-delà des outils, c'est l'enjeu d'appropriation nationale qui a été au cœur des discussions. Les représentants gouvernementaux ont insisté sur l'importance d'adapter les données aux réalités locales pour en faire un levier de décision. Selon eux, la valeur d'une norme réside moins dans son existence que dans sa capacité à s'inscrire dans les pratiques des administrations et à alimenter leurs processus de planification.

L'atelier s'est conclu sur l'adoption d'une feuille de route régionale visant à institutionnaliser l'usage des données de l'IITA. En se projetant vers 2030, les participants ont esquissé les contours d'un prochain plan stratégique plus ancré dans les besoins spécifiques de la région. L'enjeu, désormais, sera de transformer cet engagement en résultats concrets sur le terrain.

La Rédaction

Publié le 12/06/25 08:51

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