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La proportion de la population en Afrique vivant en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire celle dépensant moins de 1,9 dollar par jour, est estimée à 34,1% en 2021 par la Banque africaine de développement (BAD).
Alors que cette proportion de la population était passée de 42% à 33% entre 2015 et 2019, la pandémie de la Covid-19 a contribué à effacer plusieurs années d'effort en faisant basculer 29 millions d'Africains supplémentaires dans l'extrême pauvreté.
Les travailleurs du secteur informel ont été les plus affectés à cause des pertes d'emplois et de revenus qu'ils ont subi du fait de cette crise sanitaire.
En outre, les dégâts économiques induits par la Covid-19 ont ralenti les progrès dans la lutte contre les inégalités sur le continent. Ainsi, seulement 17 pays africains sur les 54 ont connu une croissance inclusive, c'est-à-dire une croissance économique qui réduit à la fois le taux de pauvreté et les inégalités sociales.
Voir aussi - Afrique : Seuls 13 pays ont pu réduire la pauvreté et les inégalités entre 2010 et 2017, selon la BAD
Par ailleurs, le déséquilibre structurel du marché du travail sur le continent traduit par une offre de travail significativement plus élevée que la demande de travail favorise une progression du taux de chômage et par ricochet de l'extrême pauvreté.
De fait, 10 à 12 millions de jeunes en Afrique entrent chaque année sur le marché du travail là où seulement 3,1 millions d'emplois sont créés.
La réduction de la pauvreté reste donc intimement liée à l'accélération d'une croissance économique inclusive tout comme à la création d'emplois décents.
Dr Ange Ponou
Publié le 01/06/22 11:07
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