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L'essor des technologies de télécommunication mobile constitue un levier majeur de transformation économique en Afrique subsaharienne. En facilitant l'accès aux services financiers, en améliorant la productivité des entreprises et en stimulant l'innovation, ce secteur joue un rôle central dans la dynamique de croissance et d'inclusion financière du continent.
En 2023, ces technologies et services mobiles ont contribué à hauteur de 7,3% du PIB de l'Afrique subsaharienne, soit une valeur ajoutée de 140 milliards de dollars, contre 8,1% du PIB en 2022 (170 milliards de dollars), selon le dernier rapport de la GSMA, l'association mondiale regroupant les opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile dans 220 pays. Cette baisse de 0,8 point de pourcentage représente un repli de 30 milliards de dollars de la richesse créée par le secteur,
La contribution du secteur des télécommunications mobiles à l'économie de l'Afrique subsaharienne repose sur plusieurs leviers. Les gains de productivité liés à l'usage des services mobiles à travers les différents secteurs ont généré 90 milliards de dollars.
Parallèlement, l'écosystème des télécommunications a directement apporté 40 milliards de dollars, répartis entre les opérateurs de réseaux mobiles (30 milliards), les infrastructures et équipements (5 milliards) ainsi que les contenus et services mobiles (5 milliards).
Enfin, l'impact indirect du secteur a permis de créer 10 milliards de dollars supplémentaires en richesse économique, renforçant ainsi son rôle stratégique dans la croissance régionale.
Un impact significatif sur les finances publiques et l'emploi
Au-delà de sa contribution au PIB, le secteur des télécommunications mobiles joue un rôle essentiel dans les finances publiques des États de la région.
En 2023, il a généré près de 20 milliards de dollars en taxes et impôts. Ces recettes proviennent principalement de la TVA, des taxes sur les ventes et des droits d'accise sur les services (10 milliards de dollars) ; l'impôt sur les sociétés (5 milliards de dollars) ; les droits de douane et taxes sur les téléphones (3 milliards de dollars) ; et les taxes sur l'emploi et cotisations sociales (1 milliard de dollars).
Par ailleurs, le secteur est un moteur de création d'emplois. En 2023, les opérateurs de téléphonie mobile et l'écosystème plus large des télécommunications ont généré 1,5 million d'emplois directs. En y ajoutant les emplois indirects issus des activités induites, ce sont plus de 3,7 millions de personnes qui travaillent, directement ou indirectement, grâce à ce secteur.
Avec l'augmentation du taux de pénétration du mobile et l'expansion des services numériques annoncées dans le rapport à l'horizon 2030, les perspectives de croissance du secteur des télécommunications mobiles en Afrique subsaharienne restent prometteuses. Son rôle dans l'inclusion financière, la modernisation des entreprises et la transformation digitale des États en fait un acteur incontournable du développement économique du continent.
La Rédaction
Publié le 02/02/25 13:12
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