Depuis ce 11 mars 2024, Fidelis Finance Burkina Faso cote à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sous le symbole "FDFINBF.O1", précisément au niveau du compartiment obligataire. Cet évènement a été marqué solennellement par la sonnerie de la cloche du marché boursier régional, effectué ce jour par son directeur général Kouafilann Abdoulaye SORY. Il s'agit d'une routine qui accompagne généralement ce type d'évènement.
Cette cérémonie est consécutive à l'emprunt obligataire dénommé "FIDELIS FINANCE CAP25 7% 2023-2028" réalisé par l'établissement de crédit burkinabè, spécialisé dans le leasing et l'affacturage, entre septembre et novembre 2023 et qui lui a permis de mobiliser la somme de 14,94 milliards FCFA. Cette opération qui a connu un franc succès avec une souscription à 100% des investisseurs, a consisté en une émission de 1 500 000 obligations au prix nominal unitaire de 10 000 FCFA.
"C'est le signe de la confiance portée à Fidelis Finance, en ses capacités, et en sa vision d'établissement financier à caractère bancaire, qui depuis 25 ans contribue à travers des produits financiers innovants et adaptés à l'approfondissement de l'industrie des services financiers et à la création tant de la valeur que de la richesse, que des emplois durables", a affirmé Abdoulaye SORY.
L'une des significations de cette cérémonie de cotation sur le marché secondaire obligataire est la possibilité qu'elle offre aux investisseurs d'acheter ou vendre plus facilement les obligations de Fidelis Finance Burkina Faso. Ce qui peut être particulièrement important pour ceux qui souhaitent liquider leurs positions avant l'échéance de l'obligation.
Pour sa part, Edoh Kossi AMENOUNVE, directeur général de la BRVM, a saisi l'opportunité de cette admission à la cote d'un emprunt du secteur privé pour insister sur la participation accrue des entreprises privées au développement économique des pays de l'Union à travers justement la capacité qui leur est offerte de pouvoir lever des ressources à long terme pour le financement de leurs activités.
Cette déclaration d'AMENOUNVE part du constat que la contribution du secteur privé à la capitalisation boursière du marché obligataire (environ 10 500 milliards FCFA) est particulièrement faible et est estimée à 3,84% du total des emprunts en cours sur ce compartiment. Ainsi, sur 135 lignes d'obligations cotées, 113 appartiennent aux Etats, 12 aux institutions financières, contre seulement 10 pour le secteur privé.
Ayant intervenu sur cette opération de levée de fonds en qualité d'arrangeur principal, Impaxis Securities, à travers son directeur général, Ababacar DIAW, a tenu à rappeler l'exploit réalisé par l'établissement de crédit en raison du contexte difficile qui prévalait sur le marché financier régional, marqué par une crise de liquidité. Il a également insisté sur l'innovation introduite par cette levée de fonds, qui représente la première émission obligataire par adjudication réalisée par une entité privée.
"Cette adjudication a pour but de permettre d'élargir l'horizon des investisseurs et également de pouvoir permettre un meilleur ajustement entre l'offre et la demande de capitaux lorsque l'opération est sur le marché", a-t-il précisé.
Dr Ange Ponou
Publié le 11/03/24 18:58