La Banque africaine de développement (BAD) a réaffirmé son engagement à poursuivre ses efforts en faveur du climat sur le continent lors du One Planet Summit de Nairobi ce 14 mars. Akinwumi Adesina a annoncé, à l'occasion, l'objectif de l'institution panafricaine de lever "au moins 25 milliards de dollars" de financements dans ce domaine d'ici 2025, soit deux fois plus que ces 5 dernières années.
Une projection qui va raffermir le leadership de la BAD qui, dès 2020, va consacrer 40% de ses ressources à la lutte contre le changement climatique (38% en 2018 et 9% en 2016), soit l'engagement le plus élevé des banques multilatérales de développement. En l'occurrence, l'institution a souligné que 95% de ses financements dans la production d'électricité sur la période 2016-2020 ont été réalisés dans les énergies renouvelables.
Financements concessionnels
Et pour aller plus loin dans cette dynamique, Akinwumi Adesina a annoncé le lancement prochain du mécanisme "Green Baseload " » dans le cadre du Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA 2.0). Un mécanisme qui vise à "fournir un financement concessionnel et une assistance technique en vue de soutenir la pénétration et le développement de l'énergie renouvelable" dans les pays africains. Et, relève-t-il, des bailleurs de fonds comme le Canada, le Danemark, l'Allemagne, la Norvège, l'Italie, le Royaume-Uni et l'USAID, ont déjà manifesté leur intérêt pour cette initiative.
"Desert to Power"
Le président de la BAD est également revenu sur l'ambitieux programme «Desert to Power», une initiative de 10 milliards de dollars visant à construire une zone solaire de 10 GW à travers le Sahel avec à la clé la fourniture en électricité à 250 millions de personnes. Un programme qui a démarré avec le projet d'électrification photovoltaïque Yeleen au Burkina Faso qui bénéficie de l'appui de partenaires tels que le Fonds vert pour le climat et l'Union européenne.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 15/03/19 08:12