Covid-19 : Les envois de fonds des migrants devraient chuter de 20% à 445 milliards $ dans les pays pauvres

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Les transferts de fonds des migrants en direction des pays à faible revenu et intermédiaire, devraient chuter de 19,7% à 445 milliards de dollars en 2020, après un niveau record de 554 milliards de dollars en 2019 ; a annoncé la Banque mondiale ce 22 avril 2020.

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De même, ces envois devraient enregistrer un recul de la même ampleur, c'est-à-dire 20%, dans le monde sur la même période.

Cette importante contraction des transferts d'argent, la plus brusque de l'histoire récente, est expliquée par une baisse des salaires et de l'emploi des travailleurs migrants, se trouvant pour la plupart dans les pays durement frappés par la pandémie de Covid-19, à savoir, la zone euro, les Etats-Unis et la Chine.

Et pourtant, l'impact positif de ces transferts d'argent dans les pays à revenu faible et intermédiaire, n'est plus à démontrer. Ils favorisent notamment un allègement de la pauvreté, une amélioration de la situation nutritionnelle, une hausse des dépenses d'éducation et une diminution du travail des enfants dans les familles défavorisées.

D'où, le cri d'alarme de la Banque mondiale qui s'inquiète ainsi de voir de nombreux ménages vulnérables être privés de ressources financières vitales.

C'est cette assertion que traduit les propos de David Malpass, président du groupe de la Banque mondiale, quand il affirme que " les remises migratoires sont une source vitale de revenus pour les pays en développement ".

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Un repli de 23% des envois de fonds attendu vers l'Afrique subsaharienne

Alors qu'ils avaient fléchi de 0,5% à 48 milliards de dollars en 2019, les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne devraient enregistrer un repli plus marqué de 23,1% à 37 milliards de dollars en 2020, avant un redressement de 4% attendu en 2021.

Cette situation est essentiellement imputable à la propagation rapide de la pandémie de Covid-19 dans les pays avancés où résident les migrants originaires de l'Afrique subsaharienne.

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Avec cet effondrement certain des transferts d'argent, conjugué au repli attendu de plus de 35% des investissements directs étrangers (IDE), les pays en développement se verraient ainsi amputer d'une importante part de leur financement extérieur.

Dr Ange Ponou

Publié le 23/04/20 02:23

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