Sénégal : Les transferts de la diaspora passent le cap de 2 milliards de dollars

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La diaspora sénégalaise a rapporté 2,220 milliards de dollars au pays au cours de l'année 2017, souligne un rapport que viennent de publier les autorités.

Intitulé " Migration au Sénégal : profil 2018 ", le document produit par l'ANSD (agence nationale de la statistique et de la démographie), montre une nette progression des envois de fonds de loin supérieurs à l'aide au développement et aux investissements directs étrangers.

Ce montant de 2,22 milliards de dollars a représenté 13% du PIB en 2017 est par exemple quatre fois plus que les investissements directs étrangers reçu par le pays estimés à 532 millions de dollars la même année.

Dans le temps, ces transferts ont pris du volume. De 233 millions de dollars en 2000, ils sont passés à 925 millions de dollars en 2006, puis à 1,6 milliard de dollars fin 2013 avant de s'établir à 2,2 milliards de dollars en 2017. L'évolution est également perceptible au niveau du PIB, où la part des transferts n'était que de 6% en 2001 selon l'agence.

Le rapport montre que l'Europe est la première source de ces revenus avec 65% des flux. En tête, l'on a la France (647 millions $), l'Italie (425 millions $) et l'Espagne (302 millions $). Dans le reste du top 6 des pays émetteurs, l'on retrouvera la Gambie, premier pays africain, (265 millions$), suivie de la Mauritanie (130 millions $) et du Gabon (116 millions $).  

L'on notera également des transferts à hauteur de 85 millions $ des Etats-Unis.

De manière globale, il est admis que les statistiques extraites du système bancaire international sous-évaluent l'ampleur des transferts financiers qui empruntent bien souvent des circuits informels. Au Sénégal, une étude de 2012, citée par le rapport, a en effet montré que contre 19 % par des envois de fonds utilisent des circuits non officiels.

Des transferts destinés essentiellement à la consommation

Si le Sénégal peut se satisfaire de la force motrice de sa diaspora pourvoyeuse de devise, le hic vient du fait que ces revenus sont pour l'essentiel destinés à couvrir les besoins de consommations des proches restés au pays.

Aussi, les autorités entendent-elles canalisées ces ressources afin de les orientés vers des projets productifs. L'on notera qu'au nombre des initiatives, un fonds a été mis en place afin d'accompagner les projets d'investissement de la diaspora.

Selon les statistiques de la Banque mondiale, le Sénégal est le quatrième pays africain subsaharien récepteur de flux financiers officiels en provenance de ses ressortissants résidant à l'étranger, derrière le Nigéria, le Soudan et le Kenya.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 14/08/19 16:52

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