Le gouvernement impose une réforme majeure aux établissements publics en limitant désormais les Conseils d'administration et de régulation à trois sessions par an. Les jetons de présence seront strictement plafonnés, une décision motivée par les dérives observées dans plusieurs structures où les réunions se succédaient sans justification. Pour Henri-Claude Oyima, Vice-président du Gouvernement et ministre de l'Économie, le contexte ne permet plus d'approximations : " Nous entrons dans une ère où la performance n'est plus un objectif, mais une obligation ". Cette mesure marque la volonté de réduire les charges inutiles et de recentrer les organes de gouvernance sur l'essentiel.
Les entités publiques sont particulièrement concernés, après des années où les conseils servaient trop souvent de mécanisme de rémunération parallèle. Certaines indemnités n'avaient aucun rapport avec la contribution réelle des membres ni avec les résultats obtenus. Le ministère de l'Économie devra désormais établir un cadre normatif unique pour harmoniser et sécuriser les pratiques. Dans cette dynamique, Henri-Claude Oyima rappelle que " ce choix budgétaire traduit la volonté d'un pays qui ne survive plus, mais qui construit ".
Le gouvernement veut ainsi mettre fin aux interprétations qui ont encouragé des dépenses inflationnistes. Le plafonnement des jetons referme une zone grise budgétaire longtemps laissée sans contrôle. Le ministre appelle désormais à un changement de culture administrative fondé sur " le sérieux, la discipline, la réactivité et les résultats ". Cette orientation recentre les Conseils d'administration sur leur rôle stratégique plutôt que sur la reproduction de séances improductives.
Ces entités devront par ailleurs, présenter un plan de travail annuel clair, condition préalable à toute réunion. Une grille de contrôle commune servira à évaluer la pertinence de chaque session et le coût associé. Les conseils incapables de démontrer une production tangible verront leurs marges financières réduites, conformément à la nouvelle ligne de rigueur. En cohérence avec la trajectoire gouvernementale qui vise un PIB en croissance de 6,5%, cette réforme renforce la discipline interne et la transparence financière. Elle met fin à une gouvernance complaisante et établit un cadre où chaque réunion doit justifier son existence, son coût et son impact.
La Rédaction
Publié le 05/12/25 09:32