La crise de la Covid-19 va faire basculer 150 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2021 (Banque mondiale)

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La crise de la covid-19 et ses effets pervers aux plans économique et social devraient pousser 150 millions de personnes dans l'extrême pauvreté d'ici 2021, projette la Banque mondiale dans un nouveau rapport publié ce 7 octobre. Mais bien avant, les estimations portent sur une fourchette de 88 et 115 millions personnes supplémentaires qui devraient basculer dans la misère absolue rien que cette année : c'est la toute première fois depuis 20 ans que le taux mondial d'extrême pauvreté devrait augmenter, s'alarme l'institution.

" L'extrême pauvreté, dont le seuil est fixé à moins de 1,90 dollar par jour, devrait ainsi toucher entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale en 2020, soit un retour en arrière de l'ordre du taux de 9,2 % enregistré en 2017. Sans les bouleversements induits par la pandémie à travers le monde, ce chiffre aurait dû tomber à 7,9 % en 2020 " explique le rapport.

Ces " nouveaux pauvres " seront concentrés dans les pays en développement, mais plus encore (82%) dans le pays à revenu intermédiaire " qui verront pour certains un nombre considérable de leurs habitants passer sous le seuil de l'extrême pauvreté ", et les zones urbaines devraient être cette fois plus impactées que les zones rurales.

Ces nouvelles inquiétantes viennent donc remettre en cause les efforts engagées au plan international et qui avaient permis d'amorcer le recul de la pauvreté; 52 millions de personnes ayant pu en sortir entre 2015 et 2017 selon les calculs de la Banque mondiale.

Ce retournement de situation a bien pour cause la crise pandémique qui entraîne une décélération de l'activité économique avec pour corollaire l'aggravation des inégalités de revenus au détriment des groupes des personnes au bas de l'échelle sociale souligne le rapport.

" Afin de remédier à un recul qui nuit gravement aux progrès du développement et à la réduction de la pauvreté, les pays devront se préparer à une nouvelle économie dans l'après-COVID, en faisant en sorte d'orienter les capitaux, la main-d'œuvre, les compétences et l'innovation vers de nouveaux secteurs d'activité et de nouvelles entreprises " préconise l'Américain David Malpass, président de la Banque.

L'institution pour sa part prévoit apporter jusqu'à 160 milliards $ de financements sur une période de 15 mois afin d'aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, accompagner le redressement de l'économie. Ce montant comprend 50 milliards $ sous forme de nouveaux dons et crédits hautement concessionnels fournis par l'IDA, le guichet dédié aux pays pauvres du groupe de la Banque mondiale.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 07/10/20 18:29

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