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Le Comité turc du marché de capitaux a interdit ce 9 juillet 2020, à 6 banques de renommée mondiale, à savoir, Barclays, Credit Suisse, Merrill Lynch, Goldman Sachs, JP Morgan et Wood & Co, la pratique de la vente à découvert à la Bourse d'Istanbul.
Le régulateur du marché financier en Turquie reproche notamment à ces banques de n'avoir pas respecté les mesures en vigueur depuis février 2020 interdisant cette pratique.
Et pourtant, la vente à découvert est une pratique récurrente sur les principaux marchés boursiers du monde, qui consiste pour un investisseur à emprunter des titres pour lesquels il anticipe la baisse des cours, pour ensuite les vendre immédiatement (soit à 1 000 FCFA) en espérant les racheter ultérieurement à un prix inférieur (soit à 700 FCFA) et empocher la différence (soit 300 FCFA).
En guise de représailles, le très influent fournisseur d'indices MSCI reprochant ainsi à la Turquie de rendre sa Bourse de moins en moins accessible, l'a menacé de dégrader ses actions dans la catégorie des " marchés frontières " alors qu'elles cotent actuellement dans la catégorie des " marchés émergents ".
Si cette menace est mise à exécution, elle aura des conséquences fâcheuses pour le marché boursier turc. En effet, le fournisseur de l'indice MSCI joue un rôle déterminant dans la capacité d'un marché boursier à attirer des de capitaux. Une dégradation de cet indice pourrait provoquer des sorties massives de capitaux.
Selon l'association des courtiers, la détention d'actions turques par des non-résidents a chuté de 65% à 52%.
Conséquence, la Bourse d'Istanbul a été victime d'une sortie massive de capitaux étrangers à hauteur de 4,4 milliards de dollars au cours des 12 derniers mois, un record depuis au moins 2015.
Dr Ange Ponou
Publié le 10/07/20 15:36
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