Foulant au pied l'une des conditionnalités de son programme économique et financier avec le FMI, le Congo a accumulé cette année 2024, 28,5 milliards FCFA (environ 43,5 millions d'euros) de nouveaux arriérés sur sa dette extérieure, selon un rapport que vient de publier le l'institution de Bretton Woods. Il s'agit d'un remboursement qu'était censé effectuer Brazzaville sur sa dette due à la Libye en mars 2024 et qui n'a été réalisé qu'en juin, dépassant largement le délai de grâce de 30 jours accordé par les agences de notation avant de considérer la créance comme impayée.
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Le FMI indique que ce retard est dû à “des problèmes administratifs échappant au contrôle du Congo”. L'institution explique que le même obstacle était survenu en septembre 2023, toujours sur la dette libyenne, “soulignant l'urgence d'accélérer les progrès dans le renforcement du cadre de gestion de la dette”.
Le FMI semble considérer que cet incident de paiement est mineur, mais il faudra voir si les agences de notation, d'habitude plus pessimistes, sont du même avis. On se souvient qu'en 2023, pour des retards de paiement similaires S&P avait placé le Cameroun en quasi-défaut (SD) quand Moody's abaissait d'un cran la note du pays. Une sanction à la Camerounaise, qui avait d'ailleurs été jugée “infondée” par des spécialistes, fragiliserait davantage les perspectives budgétaires du Congo alors que le pays semble bien engagé dans un programme d'apurement des arriérés avec le soutien du FMI.
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S'il est mis en œuvre à la lettre, ce programme permettrait au Congo de réduire son taux d'endettement à 61% du PIB d'ici 2029 contre 99% au 31 décembre 2023.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 31/07/24 17:16