Le français Orano suspend l'exploitation de l'uranium au Niger

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Orano (ex-Areva), entreprise française spécialisée dans l'énergie nucléaire, a décidé de mettre en pause la production d'uranium dans son usine de la Somaïr (Société des mines de l'Aïr), située à Arlit, au Niger. Cette décision a été prise le 8 septembre 2023, selon plusieurs médias qui ont relayé l'information.

L'usine de la Somaïr a cessé sa production de concentré d'uranium, une forme d'uranium qui est utilisée comme combustible dans les centrales nucléaires. Cette pause est due à ‘‘un manque de produits chimiques nécessaires à la production'', rapportent plusieurs sources. Cependant, Orano assure que la mine est toujours en activité et que le travail des employés et des sous-traitants continue. Faut-il le rappeler, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a imposé des sanctions au Niger, notamment la fermeture des frontières et la suspension des échanges commerciaux, ce qui pourrait justifier cette pénurie des produits chimiques.

Voir aussi - Le géant français de l'Uranium Orano (ex-Areva) signe son retour au Niger

Cette annonce intervient également dans un contexte de tensions politiques croissantes entre la France et les nouvelles autorités nigériennes. Une situation qui aurait pu contraindre Orano, qui représente l'un des principaux intérêts stratégiques de la France dans le pays, à cesser ses activités. Entretemps, les entreprises chinoise CNNC et coréenne KEPCO, qui opèrent aussi dans le même secteur au Niger, continueraient leurs activités.

Le Niger est un acteur majeur dans la production d'uranium. En 2022, il a produit 2 020 tonnes métriques d'uranium, soit environ 5% de la production mondiale. En 2021, Orano, présent dans le pays depuis cinq décennies, a extrait 1 996 tonnes d'uranium, soit environ 30% de sa production mondiale annuelle. On pourrait logiquement déduire que l'arrêt de la production d'uranium par Orano au Niger et l'instabilité politique dans le pays pourrait contribuer à renchérir le prix de l'uranium qui a déjà connu une hausse significative en 2023.

Avec une production mondiale annuelle de plus de 50 000 tonnes et des réserves pour un siècle, l'uranium est le métal le plus utilisé dans les centrales nucléaires.

Jean-Marc Gogbeu

Publié le 11/09/23 17:36

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