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Dans l'objectif de diversifier ses ressources énergétiques, le Niger a annoncé le lancement de l'exploitation industrielle du cuivre dans la région désertique d'Agadez, au nord du pays. Un permis d'extraction a été accordé à la Compagnie Minière de l'Aïr (Cominair SA), une société nationale, marquant ainsi l'entrée du pays dans le cercle restreint des producteurs de ce minerai stratégique.
Avec une production annuelle estimée à 2 700 tonnes sur une période de dix ans, le projet devrait générer 300 emplois directs et rapporter environ 6 millions d'euros en redevances minières à l'État. En parallèle, un permis pour une ‘'petite exploitation minière d'uranium'' a été attribué à la Compagnie Minière de Recherche et d'Exploitation (Comirex SA) dans le département d'Arlit, avec une production prévue de 300 tonnes par an sur cinq ans.
Voir aussi - Niger : La Turquie s'intéresse à l'exploitation de l'uranium
Ces initiatives s'inscrivent dans la politique souverainiste du régime militaire en place depuis le coup d'État de juillet 2023. Dans cette dynamique, les autorités nigériennes ont récemment retiré au groupe français Orano son permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, l'un des plus importants au monde avec des réserves estimées à 200 000 tonnes d'uranium. Orano, qui a également perdu le contrôle de sa filiale Somaïr, a engagé des procédures d'arbitrage international contre l'État nigérien.
Ce bras de fer illustre le tournant stratégique pris par le Niger, qui entend désormais contrôler ses ressources minières sans ingérence extérieure. Le ministre de la Justice, Alio Daouda, a récemment affirmé que le pays ne signerait plus aucun contrat minier prévoyant un arbitrage hors de son territoire. En plus de l'uranium et du cuivre, le Niger reste un acteur dans la production d'or et de pétrole en Afrique de l'Ouest.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 24/02/25 17:10
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