Les ‘’progrès satisfaisants’’ des dix ans de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent

La maison des Nations Unies en construction à Diamniadio, un symbole des progrès réalisés par le Sénégal ces dernières années

Le Sénégal a bouclé 10 ans de mise en place du Plan Sénégal émergent (PSE), matrice de la politique économique du président Macky Sall. Ce programme conçu en plan d'actions prioritaires quinquennaux autour de la transformation structurelle, le capital humain et la protection sociale ainsi que de la gouvernance, ont permis d'enregistrer des résultats satisfaisants dans l'ensemble selon la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (DGPPE).

À en croire la source, la phase I du PSE (2014-2018) est sanctionnée par une " croissance soutenue pour amorcer le décollage économique ", qui a permis au Sénégal d'enregistrer une croissance forte de 6,6%, plaçant le pays parmi les économies à croissance rapide. " Ces réalisations ont posé les premiers jalons de la rampe de l'émergence. En effet, le raffermissement des investissements publics dans l'agriculture et les infrastructures (routes, énergie, etc.), conjugué à la relance du secteur industriel, ont été à la base du relèvement substantiel de la croissance économique ", explique le directeur général de la DGPPE, Mouhamadou Bamba Diop.

A cela, il faut ajouter selon lui, un assainissement du cadre macroéconomique avec une maitrise de l'inflation en dessous de 3% et une réduction progressive du déficit budgétaire qui est passé de 5,1% en 2014 à 3,7% en 2018.

S'agissant de la phase II du PSE (2019-2023), ajustée et accélérée dans " un monde en pleine crise ", la DGPPE parle de ralentissement de l'activité, découlant de la Covid-19 (une croissance 1,3% en 2020), qui a amené l'État à ajuster les prévisions sur 2021-2023 afin de prendre en compte les nouveaux défis pour relancer l'activité économique dès 2021 et de retrouver la tendance de croissance de 6,1%.

Concernant l'agriculture, la DGPPE constate que la production de riz est passée de 559 021 tonnes en 2014 à 1 326 762 tonnes en 2021, la production céréalière de 1 251 248 tonnes à 3 480 394 tonnes. Pour ce qui est de la politique énergétique, le Sénégal a vu sa puissance électrique installée passer de 855 MW (mégawatts) à 1 616 MW. La part de l'énergie renouvelable est passée de 3% à 28,4% grâce à l'installation de centrales solaires, pour le mix énergétique. L'accès à l'électricité a presque doublé. De 30% en 2014, il est estimé à 58% en 2021.

Quant à la pauvreté, la DGPPE note une baisse, avec un taux passé de 42,7% à 37,8% entre 2011 et 2019. Des résultats favorisés selon la source par des programmes tels que le programme national des bourses de sécurité familiale (PNBSF), le Programme d'Urgence de développement communautaire (PUDC), la couverture maladie universelle (CMU) etc.

Après dix ans de mise en œuvre du PSE, d'importantes perspectives sont attendues par la DGPPE, avec le démarrage de l'exploitation des hydrocarbures cette année, qui devrait assurer une croissance de 10,1% en 2023. Ainsi, au total, sur la période 2019-2023, l'activité économique devrait progresser en moyenne de 5,4%.

Mouhamadou Dieng

La Rédaction

Publié le 21/03/23 12:00