COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | FORUM |
La Côte d'Ivoire va accueillir une nouvelle usine de traitement de noix de cajou, une spéculation dans laquelle elle revendique le premier podium au niveau mondial, mais qu'elle peine encore à usiner avec un taux de transformation faible de seulement 10%.
Le 15 avril dernier, Valency International Trading SARL, une société active en Côte d'Ivoire et par ailleurs filiale du groupe singapourien Valency International spécialisé dans le négoce de matières premières, a obtenu d'une facilité de crédit de 10 millions de dollars, soit 6,08 milliards FCFA, du fonds finlandais Finnfund pour l'implantation d'une nouvelle unité de transformation de noix de cajou de pointe dans le pays.
D'une capacité de traitement de 45 000 tonnes de noix de cajou brutes par an, l'infrastructure devrait contribuer à améliorer le taux de transformation de la noix de cajou au niveau local ainsi que la chaîne de valeur. Rappelons que la Côte d'Ivoire vise un taux d'usinage de 50% d'ici 2025 et une production de 3 millions de tonnes de noix de cajou dans les années à venir.
Une fois opérationnelle, l'usine devrait générer environ 2 000 d'emplois directs et améliorer les revenus de près de 10 000 petits exploitants.
Il faut rappeler qu'en Côte d'Ivoire, la filière cajou fait face à quelques turbulences. En mars dernier, les transformateurs locaux ont une fois de plus tiré la sonnette d'alarme face à la concurrence déloyale que leur menaient les négociants indiens et vietnamiens. Faute de matières premières pour alimenter leur usine une vingtaine d'entre eux avaient déjà mis la clé sous le paillasson.
Détenu à 95,9% par l'Etat finlandais, Finnfund faut-il le relever est un fonds qui investit et finance les entreprises à impact durable dans les pays en développement.
Olivia Yao
Publié le 19/04/22 15:10
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :