Côte d’Ivoire : 152 millions d’euros de financement pour la culture intensive du riz

La Côte d'Ivoire vient de conclure un partenariat avec le groupe israélien Ekobell, spécialisé dans le domaine de la conception, l'exécution et l'exploitation des projets d'infrastructures hydroagricoles et de la transformation, pour le développement de la riziculture dans le Centre-Ouest du pays.

La signature de convention portant sur un financement de 152,4 millions d'euros, soit 100 milliards FCFA, a eu lieu ce 11 avril à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, entre Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien en charge de l'Agriculture, et Raury Pirani, directeur régional de l'entreprise israélienne Ekobell, rapportent plusieurs sources locales.

Dans les faits, ce fonds va soutenir la mise en œuvre d'un projet rizicole intégré dans la région du haut Sassandra (Centre-Ouest du pays) sur une superficie totale de 6 200 hectares sous barrages et/ou sous prise au fil de l'eau. Ekobell dans le cadre de ce partenariat public-privé (PPP), va réaliser le projet en ‘'utilisant des méthodes d'exécution des contrats clés en main ou par tout autre moyen acceptable par les parties, selon les pratiques internationales''.

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Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a donné des assurances quant à l'utilisation efficiente des ressources allouées visant à accroître la production de riz en Côte d'Ivoire. Pour sa part, le directeur régional d'Ekobell, Raury Pirani a rappelé avoir travaillé depuis un an et demi sur ce projet de concert avec l'ADERIZ, l'Agence publique dédiée au développement de la filière riz, et promis de respecter le cahier des charges.

Soulignons que la mise en œuvre de ce projet est très pertinent pour la Côte d'Ivoire qui est fortement dépendante de l'extérieur pour satisfaire sa demande locale en riz, aliment de base de la grande majorité de sa population estimée à près de 30 millions d'habitants.

Au titre de l'année 2022 par exemple, la facture des importations de riz du pays s'est élevée à 810 millions de dollars, soit 505 milliards FCFA, d'après les données fournies par l'OMC. En volume quantitative, cela représente 1,56 million de tonnes de riz achetées sur la période.

Eu égard à cette situation, les autorités du pays ont adopté une Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) courant sur la période 2020-2030. Il s'agit d'un programme visant à mettre en place des projets rizicoles intégrés prenant en compte l'irrigation, l'exploitation rationnelle des parcelles, la production de semences à haut rendement et la mécanisation pour une autofinance en riz.

Narcisse Angan

Publié le 13/04/24 14:22