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Orano (ex-Areva), géant français de l'exploitation de l'uranium marque son grand retour au Niger, après des années d'arrêt d'activité. En effet, après de longues et âpres discussions, le géant français du nucléaire et Niamey, sont parvenus à un ‘'accord global de partenariat'' visant l'exploitation des gisements d'uranium du pays.
Le protocole d'accord est intervenu ce 4 mai 2023, à Niamey, capitale du Niger, entre Nicolas Maes, président d'Orano Mining et les ministres nigériens Ousseini Hadizatou Yacouba et Ahmat Jidoud, respectivement en charge des Mines et des Finances, indique un communiqué publié par Areva.
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Ce nouvel accord marque le retour du groupe français qui amorce un nouveau départ lui permettant de reprendre ses activités de recherche et d'extraction du précieux métal nigérien.
D'après le communiqué conjoint aux deux parties, cette signature a été possible après qu'Areva ait accepté de lever le principal point de désaccord avec les autorités nigériennes. En effet, le Niger avait jugé caduc le permis octroyé à Orano à l'époque, il fallait donc revoir, et c'est chose faite aujourd'hui.
Le géant français a accepté que le régime minier localement instauré en 2006 soit appliqué à la Somaïr et la Cominak, les sociétés partiellement contrôlées par Orano et qui exploitent les mines dans le Nord du Niger. En clair, cela voudrait dire que la taxation sur le minerai extrait par ces sociétés passera de 5,5 % à 12 %. Les deux sociétés seront néanmoins exemptées de TVA.
C'est donc une nouvelle ligne tracée dans les relations de partenariat entre le Niamey et Orano pour l'exploitation du site d'Imouraren, présenté comme l'un des grands gisements d'uranium au monde, avec une réserve estimée à 200 000 tonnes.
Le géant français qui prévoit de nouvelles méthodes d'exploitation qui permettront de réduire les coûts de production a décroché un nouveau permis de recherche dans la zone d'Imouraren qu'elle avait pourtant abandonné il y a quelques années.
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Les termes de l'accord prévoient un volet sociétal vis-à vis des communautés riveraines des zones d'exploitation minières du pays. A ce niveau, trois axes ont été retenus, à savoir ‘'l'amélioration des compétences, la scolarisation des jeunes filles, avec notamment le développement de places d'internat, le développement économique dans le domaine de l'énergie''.
Il s'agit de projets à l'étude qui seront mis en œuvre à l'horizon 2030 pour un coût d'investissement chiffré à 40 millions d'euros, soit 26 milliards FCFA.
L'uranium est un minerai qui se présente sous forme de combustible très utilisé dans les centrales nucléaires.
Soulignons que le Niger occupant la première place de pays producteur d'uranium sur le continent africain est classé au 4ème rang mondial avec environ 7% de part de marché. Il s'arroge la 6ème place de pays détenant les plus importantes réserves d'uranium à l'échelle mondiale.
Narcisse Angan
Publié le 05/05/23 10:31
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