Le président Bola Tinubu a présenté ce mercredi un plan de dépenses de 58,18 billions de nairas pour l'exercice 2026, soit l'équivalent de 39,87 milliards de dollars. Ce budget prévisionnel affiche un déficit estimé à 23,85 billions de nairas, représentant 4,28% du produit intérieur brut du pays. L'exécutif nigérian justifie ces dépenses par la nécessité de transformer la reprise économique actuelle en amélioration concrète du niveau de vie des citoyens, tout en consolidant les gains macroéconomiques récents.
La répartition des fonds révèle les priorités du gouvernement pour l'année à venir. Le service de la dette absorbera 15,52 billions de nairas, tandis que les projets d'investissement bénéficieront d'une enveloppe de 26,08 billions de nairas. La défense et la sécurité dominent les allocations sectorielles avec 5,41 billions de nairas, suivies des infrastructures qui recevront 3,56 billions de nairas. L'éducation et la santé ne sont pas en reste, avec respectivement 3,52 et 2,48 billions de nairas alloués, témoignant d'une volonté d'investir dans le capital humain.
Les projections économiques sur lesquelles repose ce budget intègrent plusieurs hypothèses clés. Le gouvernement anticipe un prix du baril de pétrole brut à 64,85 dollars, avec une production quotidienne de 1,84 million de barils. Le taux de change est établi à 1 400 nairas pour un dollar américain. Ces paramètres conditionnent largement la capacité du Nigeria à atteindre ses objectifs budgétaires, dans un contexte où le pays demeure fortement dépendant de ses revenus pétroliers.
Baptisé "Budget de Consolidation, de Résilience Renouvelée et de Prospérité Partagée", ce plan intervient dans un contexte économique que le président Tinubu qualifie d'encourageant. Les réserves de change du pays ont atteint leur plus haut niveau depuis sept ans en novembre dernier, s'établissant à environ 47 milliards de dollars. Cette performance témoigne d'une certaine stabilisation de l'économie nigériane, même si le déficit budgétaire projeté souligne les défis persistants auxquels fait face la première économie africaine.
La Rédaction
Publié le 19/12/25 17:12