UEMOA : Un déficit commercial 5 144,9 milliards FCFA en 2018

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Selon la BCEAO, le produit intérieur brut (PIB) de l'UEMOA s'est accru au 4ème trimestre 2018 de 6,8%, la preuve que l'activité économique dans la zone est demeurée vigoureuse sur cette période. Cette information est contenue dans le dernier numéro du Bulletin trimestriel des statistiques en date du 25 avril dernier.

Globalement, le taux de croissance réel du PIB est ressorti pour l'année 2018 à 6,6%, soit le même niveau d'activité qu'en 2017. Cette croissance économique, poursuit le bulletin, est tirée par le secteur tertiaire dont la contribution a été plus importante par rapport aux secteurs secondaire et primaire.

En effet, la contribution du secteur tertiaire dans l'Union s'est à établie à 53,2% du PIB en 2018 contre respectivement 21,8% et 25% pour les secteurs secondaire et primaire. Toutefois, des disparités existent entre les pays.

C'est notamment le cas de la Guinée-Bissau où l'activité économique est essentiellement tirée par l'agriculture avec une contribution de 45,5% à la création de la richesse nationale contre 39,6% pour le tertiaire. Le Sénégal, par exemple, est le pays dont l'apport du secteur agricole à la création de la richesse est le plus faible de la région (16,6%), suivi par la Côte d'Ivoire avec 19,5%.

Un autre constat, non moins important de ce bulletin, est le faible niveau d'industrialisation de la zone matérialisée par une contribution du secteur secondaire à hauteur de 21,8%, soit la plus faible des trois secteurs.

Un solde commercial déficitaire en aggravation de 1 118,5 milliards FCFA

Par ailleurs, le manque de développement de l'activité industrielle transparaît dans la balance commerciale de l'Union qui demeure structurellement déficitaire. Ainsi, le solde commercial de l'Union est ressorti déficitaire de 230,4 milliards FCFA au 4ème trimestre 2018, en aggravation de 23,2 milliards FCFA par rapport à la même période de l'année précédente, du fait d'une progression des importations (+6,4%) plus importante que celle des exportations (+6,1%).

Sur l'année 2018, ce déficit ressort à 5 144,9 milliards FCFA contre 4 026,4 milliards FCFA en 2017, soit un accroissement de 1 118,5 milliards FCFA induit par une croissance plus importante des importations (+9,26%) par rapport à celle des exportations (+4,34%).

L'inflation, par contre, demeure contenue dans la zone avec un taux de 0,96% en 2018 contre 1,98% en 2017. Certains économistes parleraient de déflation et verraient là un handicap au développement de la région.

Dr Ange Ponou

Publié le 03/05/19 19:39

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